George Hakim, 140 années précieuses

Quatre générations de bijoutiers perpétuent l'engagement de la famille Hakim dans un travail de création qui est aussi un travail de qualité. Le savoir-faire, fruit d'un atelier d'artisans minutieux au service d'une clientèle internationale, s'expose dans les showrooms de Beyrouth et de Genève, ainsi que de nombreuses foires dans le monde. Le mot d'ordre de précision a été lancé par George Hakim, le «père» de la marque et arrière-grand-père de l'autre George, qui réunit aujourd'hui autour de lui ses quatre fils : Élie, Karim, Nabil et Alain.
George Hakim, le précurseur, a démarré dans le domaine de la joaillerie en implantant son commerce dans les fameux souks de l'or situés sur le Bosphore, à l'époque de l'Empire ottoman. En 1914, avec sa famille, il s'installe à Alep, alors pivot commercial au Moyen-Orient. Bien que fils de médecin, il poursuit sa propre voie et y ouvre une boutique. Son fils, Élias, vite rattrapé par son intérêt pour la joaillerie, débarque au Liban en 1939 et installe sa boutique au cœur des souks des Bijoutiers de la capitale. Précurseur – tous les artisans de la région étaient alors installés à Alep –, sa réputation s'impose vite.

De père en fils
Ainsi, le jeune George apprend à son tour les rouages du métier auprès de son père, Élias, avant d'officiellement prendre la relève à partir de 1948. Après avoir longtemps observé le travail dans les ateliers, retenu les gestes, la technique de montage des pierres précieuses, il décide d'en faire plus et, d'abord, de partir à la recherche de pierres précieuses de qualité. En Europe bien sûr (l'Angleterre, l'Italie, la Belgique) d'où, dès 1953, il importe des pierres précieuses. Mais aussi, et il sera le premier à le faire au Liban, à une époque où les voyages ressemblaient plus à des expéditions, en Chine, en Inde et jusqu'en Afrique, pour satisfaire, plus encore surprendre, une clientèle arabe exigeante. De ces destinations, alors inconnues pour beaucoup, il rapporte des gemmes magnifiques. Aventurier, ambitieux et décidé, il n'y aura pour lui aucune frontière à sa volonté de découvrir des diamants, rubis, saphirs, émeraudes et autres. Les collections qui suivront seront de belles réussites. Tout le processus de travail est ainsi centralisé, pensé et pris en charge par George Hakim, de l'achat des pierres à la fabrication en atelier, en passant par la création. Pour perpétuer le legs, ses fils, Élie, Karim, Nabil et Alain, feront des études universitaires suivies d'études de gemmologie au GIA. Autour du père toujours actif, le quatuor donne à la marque un nouvel élan et ouvre de nouveaux chapitres.

Présent et avenir
Première date-clef de ce renouveau: 1995. Les joailliers, qui durant des années adaptaient des bracelets de leur création et de leur exécution à des montres de grandes marques, décident de créer leur propre montre-bijou. Sous le label Alain Philippe, bien évidemment fabriquées en Suisse, les collections de montres seront complémentaires aux bijoux, à la fois modernes et traditionnelles, ornées de pierres. La marque, qui participe au Salon de Bâle et à la Foire de Hong Kong depuis plus de 15 ans, est actuellement présente à Monaco, en Suisse, aux USA, en Italie, à Hong Kong et dans les pays arabes. Deuxième date importante: 2009. Outre sa boutique initiale située à Achrafieh dès 1996, la famille Hakim inaugure un showroom au centre-ville de Beyrouth, dans un espace élégant installé au-dessous de l'atelier de travail. Enfin, et dans son plan d'expansion, l'enseigne a ouvert sa première boutique à Genève, dans le mythique hôtel Grand Kempinski, début 2014.
Pour George Hakim et ses fils, l'objectif, depuis 140 ans, est de rester fidèle à une grande exigence de qualité, de s'ouvrir encore plus au monde, notamment au marché asiatique, et de si bien durer, sans prendre une ride...

Pour mémoire
Une boutique George Hakim à Genève