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Lifestyle - This is America

L’hôpital Saint-Georges et sa Fondation US, vedettes d’un soir à Washington

Cinquième édition du gala au profit de l'établissement hospitalier beyrouthin dans la capitale fédérale, avec un beau mélange de l'excellence scientifique, politique et artistique.

Les Drs Amine Barakat (à droite) et Joseph Touma. Photos DR

La American Foundation for Saint George Hospital, qui œuvre pour l'hôpital libanais du même nom, a été fondée il y a 16 ans par le pédiatre Amine Barakat. En accueillant les invités de ce cinquième gala de la fondation qu'il préside, le Dr Barakat (également professeur à l'Université de Georgetown), véritable force tranquille, a d'abord remercié ceux qui avaient répondu présent et « dont la fidélité avait permis, l'an dernier, de rassembler 230 000 dollars qui ont servi, à l'hôpital Saint-Georges de Beyrouth, à soigner des patients dans le besoin ». Il a également précisé que l'édition 2015 devait permettre d'aider le département de dépistage du cancer du sein et son traitement. Puis il a salué le directeur de l'établissement (lequel fête ses 137 ans cette année), Salam Rayès, « venu spécialement de Beyrouth pour être avec nous ce soir, accompagné du directeur médical, le Dr Imad Hajj, et de son adjoint pour les affaires internationales, le Dr Paul Khoury ».
Cette soirée a rendu hommage à trois très belles réussites américaines ayant pris leur essor au Liban : Nada Marie Anid (première femme doyenne de l'École d'ingénierie et de sciences de l'informatique du New York Institut of Technology), le Dr Joseph B. Touma (célèbre oto-rhino-laryngologiste et inventeur de 14 instruments chirurgicaux) et l'ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chedid, qui a eu droit à un témoignage spécial pour marquer la fin de sa mission diplomatique.

Les maths plutôt que les poupées
Le consul du Liban à New York, Majid Ramadan, a présenté Nada Marie Anid, femme de science accomplie et mère de deux jeunes filles. Elle a répondu par ces mots : « Imaginez une petite fille qui, en guise de jeu, préfère enseigner les maths aux enfants du quartier plutôt que de jouer à la poupée. Ou une jeune prof défiant les bombardement et les routes dangereuses pour donner des cours de chimie à ses étudiants, réunis dans un abri de fortune à Achrafieh. »
Cette personne, c'est la doyenne de l'École d'ingénierie et de sciences de l'informatique, débordante, certes, de savoir (avec un impressionnant CV et d'impressionnantes activités) et autant de joie de vivre et de charme. Idem pour ses deux sœurs venues de Stockholm spécialement pour ce gala : Leyla Assaf Tengroth (cinéaste) et Fabia Marguerite Midman (consultante en relations internationales), nées Assaf. Également dans la salle, l'époux de Nada, Paul Anid (ingénieur), et l'une de ses filles, Andrée, peintre, qui a offert une de ses toiles pour la vente aux enchères, toujours au profit de l'hôpital Saint-Georges. Son autre fille, Ingrid, travaille à Londres dans le domaine des finances. « Mon inspiration, a-t-elle dit, vient de mes parents, une leçon de résilience, de générosité et de joie de vivre. Mes filles sont mes autres professeurs de vie. Et je termine par cette phrase de la poète américaine Maya Angelou : "Si vous apprenez, enseignez, si vous obtenez, donnez". »

Créateur de musées
Le don est une qualité qui n'appartient qu'aux grands. Pour preuve, le discours de l'éminent oto-rhino Joseph B. Touma (qui enseigne sa spécialité à la Mashall University School of Medecine), également honoré ce soir-là. « Nous sommes sur terre pour une période limitée. Où que l'on soit, il faut savoir donner en retour et le faire de son mieux. » Il a accompagné sa brillante carrière médicale de recherches et d'une grande implication dans l'action humanitaire, à travers, notamment, une fondation créée avec son épouse Omayma, qui fournit des aides auditives aux SDF.
La passion du couple pour l'art et la culture du Proche-Orient l'a mené à offrir 500 pièces historiques au Huntington Museum of Art qui a ouvert à cet effet la Touma Nearastern Gallery. Tous deux ont également créé le Touma Museum of Medecine, un espace de 400 mètres carrés couvrant tous les aspects de la médecine.

Victoria pour Antoine
Puis une voix, d'origine purement libanaise et bien ancrée dans la vie américaine, Victoria Reggie Kennedy, veuve du sénateur du Massachusetts, Edward Kennedy, a exprimé toute sa considération pour l'ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chedid, « un diplomate de haut niveau et un ami de la famille ». Et de préciser : « Ma mère, mes enfants et moi-même avons tous été reçus avec chaleur par les Chedid. Chez eux, tous les canaux de communication son ouverts aux Libanais, aux Américains et aux amis. »
À noter que le père de Victoria, Edmund Reggie (initialement Araygi de Zghorta), était un célèbre juge de Louisiane et un proche du clan Kennedy. Après avoir remercié la Fondation Saint-Georges, l'ambassadeur a confié : « Le moment de fin de carrière est venu et, croyez-le ou pas, cette loi est toujours en vigueur au Liban, et c'est bon signe. » Puis, sur un ton plus grave : « J'ai toujours voulu créer au sein même de l'ambassade et des trois consulats généraux (aux USA) une maison, inspirée de nos maisons libanaises. Je voulais fuir la réalité d'un édifice froid pour que le visiteur ressente la chaleur du pays, aussi loin fût-il. L'ouverture d'esprit et la franchise ont caractérisé ma relation avec les officiels américains, dans nos efforts mutuels à dépasser les obstacles et ouvrir de nouveaux horizons pour les relations libano-américaines. »
Après un survol de l'actuelle situation au Liban par les personnalités présentes, le ténor libanais, Amine J. Hachem, s'est transformé en interprète de bel canto à la sauce rock'n'roll, dans un répertoire toujours agréable à écouter.

 

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