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Liban - Armes

« Les milliards du roi », un feuilleton qui n’en finit plus...

Un gel des livraisons retarderait encore la réception de « trois ou quatre hélicoptères de combat » français.

Le contrat franco-saoudien de fourniture d'armes au Liban, plus connu dans les milieux politico-militaires sous les appellations « Donas » ou « Les milliards du roi », ressemble de plus en plus à un feuilleton dont on n'est pas près de voir l'épilogue, tant cet accord portant sur un don au Liban de trois milliards de dollars par feu le roi Abdallah pour l'achat d'armes françaises a connu de rebondissements et de couacs, dont le dernier aura été un gel des livraisons dès l'avènement du roi Salmane sous prétexte de revoir les textes, les listes d'achat et les délais de livraison.


La semaine dernière, deux délégations militaires libanaises se trouvaient presque en même temps à Paris. La première, purement technique, était venue dans la capitale française dans le cadre d'une mission portant sur la formation des personnels militaires, dans le cadre de protocoles libano-français conclus depuis longtemps.
La seconde délégation, dirigée par le général Maroun Hitti et qui a quitté Paris samedi dernier, était chargée de discuter avec la partie française d'une modification de la « liste des courses » militaire. Cette modification était nécessaire après l'obtention par le Liban de matériels d'artillerie livrés par la Jordanie et les Émirats arabes unis.


Le général Hitti et les experts militaires qui l'accompagnaient ont passé au peigne fin, avec les militaires français concernés, les bordereaux du matériel initialement prévu dans le cadre de l'accord des trois milliards. Des discussions à caractères technique et stratégique auraient eu lieu lorsque la parte libanaise a souhaité modifier certains équipements qui auraient fait double emploi avec l'armement jordano-émirati réceptionné par Beyrouth.


Lors de cette discussion, les interlocuteurs français auraient exprimé des réserves pour remplacer certains équipements au prétexte de leur degré de sophistication (et de leur appartenance à une nouvelle génération d'armes) et auraient réclamé un délai supplémentaire pour en parler aux hautes instances du ministère de la Défense.
Ce délai requis, s'ajoutant à des lenteurs apparues chez les bailleurs de fonds saoudiens, porterait la durée de l'exécution du « Donas » à cinq ans et demi au lieu des quatre ans et six mois annoncés par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lorsqu'il avait accompagné à Beyrouth il y a quelques mois une première cargaison de 48 batteries de fusées Milan.
À Riyad, le ton se veut rassurant quant aux paiements prévus et au calendrier des livraisons, mais de sources militaires indépendantes, on indique qu'au moment où l'Arabie saoudite est engagée militairement au Yémen, le risque est fort que de nouveaux délais soient annoncés.


Pour ce qui est du matériel lourd attendu avec la plus grande impatience par Yarzé, on estime, dans certains milieux français, que « trois ou quatre hélicoptères de combat » pourraient être livrés à l'armée de l'air dans « trois ou quatre mois », ce qui risque de donner des sueurs froides au niveau du haut commandement des forces régulières du fait de plusieurs rumeurs persistantes : une très possible détérioration de la situation à Ersal, un plan dangereux selon lequel des Syriens se trouvant au Liban pourraient recevoir des armes ou encore que des camps palestiniens pourraient également être équipés d'armes légères et moyennes.

 

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commentaires (2)

Les mafieux de la politique extérieure française pensent pouvoir poser des conditions israélienne au Liban pour livrer à notre armée des armes payés par les riches arabies (qui nous doivent beaucoup encore...)? ou nous faire chanter encore longtemps? ils n'ont pas vu ce qui s'est passé à leurs maitres criminels judéo-sionistes chez nous?

Ali Farhat

14 h 04, le 11 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • Les mafieux de la politique extérieure française pensent pouvoir poser des conditions israélienne au Liban pour livrer à notre armée des armes payés par les riches arabies (qui nous doivent beaucoup encore...)? ou nous faire chanter encore longtemps? ils n'ont pas vu ce qui s'est passé à leurs maitres criminels judéo-sionistes chez nous?

    Ali Farhat

    14 h 04, le 11 novembre 2015

  • faut en finir avec les armes dans les camps palestiniens, une bonne fois pour toute

    George Khoury

    10 h 19, le 11 novembre 2015

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