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Moyen Orient et Monde - Réchauffement climatique

Un rapport alarmant de l’Onu met la pression sur les ministres réunis en « pré-COP »

Juste avant une réunion de ministres de 60 pays pour préparer la conférence de Paris fin novembre, l'Onu a averti hier que les promesses de réduction des gaz à effet de serre étaient loin d'être suffisantes pour contenir le réchauffement à + 2 °C.
Les ministres de l'Environnement ou de l'Énergie se retrouvent pour trois jours demain à Paris pour donner un coup d'accélérateur aux négociations en vue d'un accord mondial pour limiter à + 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle.
Une hausse supérieure à cet objectif entraînerait une accélération du dérèglement déjà à l'œuvre (fonte des glaciers, hausse du niveau de la mer, érosion des côtes, sécheresses récurrentes...).
« Les engagements actuels, combinés avec les mesures prises ces dernières années, représentent une hausse réelle de l'ambition et un niveau d'engagement historique des États pour s'attaquer à cet immense défi mondial », souligne Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). « Pour autant, ils ne suffisent pas à limiter la hausse globale des températures aux 2°C recommandés, et donc à prévenir les pires impacts du changement climatique. »
Ce diagnostic confirme l'analyse publiée le 30 octobre par la Convention des Nations unies sur les changements climatiques.
L'accord attendu à la conférence de Paris, la COP21 (30 novembre-11 décembre), devra donc « adopter une approche dynamique », avec une révision à la hausse régulière des objectifs et des moyens, estime M. Steiner. Selon le PNUE, les engagements présentés par 146 pays au 1er octobre aboutiraient à une hausse probable du mercure comprise entre + 3 et + 3,5°C à l'horizon 2100. Pour limiter cette hausse à + 2 °, il faudrait ne plus émettre dans l'atmosphère que 42 gigatonnes (Gt) équivalent CO2 en 2030, contre 52,7 Gt aujourd'hui.

Répétition générale
Si rien n'était entrepris, on serait à 60 Gt en 2030. Mais, même si tous les pays tiennent leurs promesses, 54 Gt seront encore émises en 2030, soit 12 de trop. Les deux tiers du chemin restent donc à parcourir.
Le rapport du PNUE, qui préconise des « actions supplémentaires », met la pression sur les ministres attendus à Paris pour la « pré-COP » afin de préparer la grande conférence climat. Le contenu et le calendrier de la révision des engagements des États restent un point en suspens dans les négociations.
La réunion ministérielle, la troisième du genre, sera « une espèce de répétition générale avant Paris », a résumé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Son objectif n'est pas de « renégocier le texte » issu de la dernière session de négociations à Bonn, en octobre, mais de « faciliter l'accord final » en travaillant à des formules de compromis.
Quelques heures après ce nouvel avertissement, le président Barack Obama a annoncé le rejet du projet controversé d'oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis, et confirmé sa présence à l'ouverture de la COP21, au côté de plus de 80 chefs d'État
et de gouvernement.
En tranchant enfin, plus de six ans après la première demande de permis de construire de l'opérateur canadien TransCanada, M. Obama marque les esprits et provoque la colère de ses adversaires républicains. Long de 1 900 kilomètres, dont 1 400 aux États-Unis, le projet Keystone XL visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (dans l'ouest du Canada) jusqu'au Nebraska (au centre des États-Unis) d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.
M. Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité de ses deux mandats, a toujours affirmé que la question des émissions de CO2 liées à ce projet serait centrale au moment du choix final.
(Source : AFP)

Juste avant une réunion de ministres de 60 pays pour préparer la conférence de Paris fin novembre, l'Onu a averti hier que les promesses de réduction des gaz à effet de serre étaient loin d'être suffisantes pour contenir le réchauffement à + 2 °C.Les ministres de l'Environnement ou de l'Énergie se retrouvent pour trois jours demain à Paris pour donner un coup d'accélérateur aux...

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