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Diaspora - Exposition

Andrés Tasende Sfeir, ou l’art des meubles en carton

Des émigrés libanais, artistes en Uruguay, exposaient leurs œuvres lors d'une exposition récente aux souks de Beyrouth.

La délégation venue de Montevideo avec, de gauche à droite, Albert et Lally Cheker, Andrés Tasende Sfeir, Alicia Ferreira et Ximena Puyol.

La famille paternelle d'Andrès Tasende Sfeir possède la plus ancienne pizzeria, Tasende, de Montevideo, ouverte en 1931. Du côté de sa famille maternelle, Andrés est originaire de Reyfoun, de la famille Sfeir. Sa tante Daad Sfeir, une très grande artiste renommée en Uruguay et en Argentine, est décédée cette année. L'OLJ a rencontré à Beyrouth cet artiste libano-uruguayen autodidacte, vivant actuellement à Belo Horizonte dans l'État de Minas Gerais au Brésil.
Andrés Tasende Sfeir a suivi des études d'architecture puis de restauration d'œuvres d'art, dont il a fait sa profession. Il est maquettiste spécialisé, travaillant pour les bureaux d'études, mais il a fait son cheminement dans une nouvelle voie: la confection de meubles en carton recyclé.
Le jeune homme participait récemment à une exposition consacrée à des artistes uruguayens, qui vient de se dérouler dans les souks de Beyrouth, à l'initiative de l'ambassadrice d'Uruguay Marta Pizzanelli, et de la Chambre entrepreneuriale de femmes en Uruguay (Cemu), présidée par Antonella (Lally) Cheker. Le mari de cette dernière, Alberto Cheker, est très actif au sein des communautés libanaises d'Amérique latine.
Dans cette exposition, des produits en cuir fabriqués par « Taller Troccoli » à Montevideo, mondialement connu, et présentés par Ximena Puyol, des objets d'art divers que la secrétaire générale du Cemu, Alicia Ferreira, a soigneusement disposés dans le souk des Bijoutiers servant de lieu d'exposition.
La famille Sfeir est bien représentée, avec les peintures de Burno Sfeir, cousin d'Andrés, vivant en Espagne, et les boîtes renfermant des fleurs de l'Uruguay en porcelaine russe, réalisées par Suraya Sfeir de Tasende, mère d'Andrés. Lui-même a exposé ses propres objets, dont des tables en carton, étonnantes par leur solidité.
Il explique: «Cette technique nouvelle est rare, je la tiens d'un artiste japonais qui, en travaillant le carton, arrive à des résultats surprenants. J'ai découvert une matière riche qui n'a pas de limites. Ainsi, au lieu de tuer des arbres pour en fabriquer des meubles, nous pouvons utiliser des cartons récupérés de toute sorte.»
En vue de développer son projet, dont la production artisanale comprend des prototypes pouvant aller jusqu'à meubler tout un hôtel écotouristique, Andrés avait besoin d'une structure qu'il n'a pas encore trouvée. C'est bien pour cela que son gagne-pain actuel est la restauration d'œuvres d'art, très demandée à Belo Horizonte où il est installé depuis sept ans.
Interrogé sur sa relation avec le Liban, il a avoué que, quatre jours après son arrivée, il était encore dépaysé et n'arrivait pas à se retrouver entre le Liban qu'il connaît à travers les images qu'il a vues dans son pays d'émigration et la réalité libanaise à laquelle il vient d'être confronté. Il n'apporte, toutefois, aucun jugement, ni positif ni
négatif.

La famille paternelle d'Andrès Tasende Sfeir possède la plus ancienne pizzeria, Tasende, de Montevideo, ouverte en 1931. Du côté de sa famille maternelle, Andrés est originaire de Reyfoun, de la famille Sfeir. Sa tante Daad Sfeir, une très grande artiste renommée en Uruguay et en Argentine, est décédée cette année. L'OLJ a rencontré à Beyrouth cet artiste libano-uruguayen...