L’environnement des affaires régresse au Liban, selon la Banque mondiale

Le Liban est classé à la 123e place mondiale parmi 189 pays dans le classement 2016 du rapport Doing Business de la Banque mondiale et en douzième position dans la zone Mena, avec un score de 56,39 sur 100 contre 56,5 en 2015.
Le rapport Doing Business est publié par la Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale. Il compare le cadre réglementaire de 189 économies dans le monde et classe les pays selon dix domaines de réglementation des affaires, tels que la création d'entreprises, la solvabilité ou le commerce frontalier.
Le pays du Cèdre s'était classé à la 121e place mondiale l'année dernière et à la douzième place régionale. L'indice est la moyenne pondérée de dix sous-catégories évaluant le temps et le coût pour lancer une entreprise dans un pays donné en fonction du cadre réglementaire.
Les entrepreneurs doivent passer par six étapes pour lancer une affaire au Liban contre une moyenne de 8,2 procédures dans les pays arabes et de 4,7 procédures dans les pays de l'OCDE. Selon le rapport, le Liban n'a introduit aucune réforme ces deux dernières années pour améliorer son classement.
« Onze économies de la région ont mis en œuvre un total de 21 réformes facilitant l'environnement des affaires. Les Émirats arabes unis sont l'économie la mieux classée de la région, tandis que les économies en situation de conflit et de violence sont parmi les moins bien classées du monde, y compris l'Irak (161), la Libye (188), la Syrie (175) et le Yémen (170) », note Rita Ramalho, responsable du projet Doing Business.
Il faut compter 15 jours pour démarrer un business au Liban contre une moyenne de 18,8 jours dans la région et de 8,3 jours dans les pays de l'OCDE. Selon le rapport, une entreprise au Liban doit effectuer 18 démarches administratives étalées sur 721 jours pour l'application des contrats commerciaux.