Pharaon : La laideur des déchets entraînera violence et dégoût

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a souligné que le paysage « laid » des monticules de déchets dans les différentes régions libanaises va entraîner « une sorte de violence, de refus et de dégoût ».
« Nous avons peur que cette violence ne se poursuive, vu que le dialogue tourne dans un cercle vicieux, que le gouvernement est paralysé et que les affaires de la vie quotidienne des citoyens ne sont pas réglées », a-t-il poursuivi au cours du dîner annuel de l'Association pour la protection de Jabal Moussa, organisé mardi soir au Bristol.
M. Pharaon a en outre souligné que les Libanais sont « schizophrènes ». Il suffit pour le constater de mener une rétrospective « des événements qui ont marqué cette année de vacance présidentielle d'une part, les tensions politiques de l'autre et les scènes d'injustice dans la région, face à un mouvement exceptionnel de la société civile et des organisations non gouvernementales sur les plans de l'art, de la civilisation, de la culture et de l'environnement ».
Or, estime M. Pharaon, depuis deux mois, « la schizophrénie s'est transformée en un conflit de personnalités, principalement avec la crise des déchets qui a touché tout un chacun, au moment où nous avons admiré au cours de cette même période les beaux paysages dans les différentes régions rurales touristiques ».
« Si l'être humain peut s'habituer à la schizophrénie, le conflit de personnalités est dangereux et peut dégénérer, entraînant la violence », a-t-il mis en garde, notant que « les choses deviennent de plus en plus complexes ».
Dans une allocution, le président de l'Association pour la protection de Jabal Moussa, Pierre Doumit, a affirmé que l'association est déterminée à conserver « ce legs naturel et culturel unique en son genre ».
Au cours de la soirée, ont été à l'honneur Marcel Ghanem, journaliste et membre du Club des amis de Jabal Moussa, et Mirna Semaan Habre.