Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

L’EI détruit des monuments antiques à Palmyre pour exécuter trois personnes

Plus de 120 000 déplacés à Alep, Hama et Idleb, depuis début octobre ; Assad reçoit la visite d'un ministre omanais.

Hier, à Douma. Bassam Khabieh/Reuters

Des jihadistes du groupe État islamique (EI) ont exécuté dimanche trois personnes en faisant exploser les colonnes de la cité antique de Palmyre auxquelles ils les avaient attachées, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'EI « a attaché à des colonnes trois individus de Palmyre et des environs qu'il avait arrêtés (...) et les a exécutés en faisant exploser » ces trois colonnes, a déclaré le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Selon Khaled al-Homsi, un militant de Palmyre, le groupe jihadiste n'a pas informé dans l'immédiat les résidents de la ville de l'identité des personnes exécutées et de la raison pour laquelle elles l'ont été. « Il n'y avait personne là-bas pour assister (aux exécutions). Les colonnes ont été détruites et l'EI a empêché l'accès au site », a indiqué à l'AFP M. Homsi.
Parallèlement, au moins 120 000 personnes ont été déplacées par les combats dans les provinces d'Alep, de Hama et Idleb, depuis début octobre, ont indiqué hier les Nations unies. La porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha), Vanessa Huguenin, a précisé que ce chiffre s'élevait à 50 000 la semaine dernière. Selon l'Onu, la majorité des déplacés sont restés dans leur province, à proximité de leurs localités d'origine. Mais certains ont aussi fui vers les camps situés dans la région du village de Qah, près de la frontière turque.

Nombre record de raids russes
De son côté, la Russie a annoncé hier avoir frappé 94 cibles « terroristes » en 24 heures, nombre de bombardements record depuis le début de son intervention le 30 septembre. Ils ont notamment eu lieu dans les provinces d'Alep, Hama et Idleb. Dans ce contexte, les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) se sont de nouveau déclaré perplexes quant à l'offre russe – faite samedi par le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov – de les aider pour combattre l'EI et ont demandé à Moscou de cesser de bombarder leurs combattants ainsi que les populations civiles, et de retirer son aide au régime de Damas.
Les Américains et la coalition contre l'EI n'ont, eux, pas mené de frappes aériennes en Syrie depuis trois jours. Le Pentagone juge purement circonstancielle cette retenue, démentant notamment que la coalition puisse manquer de cibles. « Nous demandons à nos services de renseignements des cibles que nous pouvons frapper sans causer de dommages civils et nous n'en avons eu aucune ces derniers jours », a déclaré hier le porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis.
D'autre part, les combattants kurdes de Syrie ont accusé hier l'armée turque d'avoir ouvert le feu pendant le week-end sur leurs positions près de la frontière avec la Turquie, un incident que le gouvernement turc n'a pour le moment pas confirmé.

Visite de députés français
Sur le plan diplomatique, le président syrien Bachar el-Assad a reçu hier à Damas le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef ben Alawi, une très rare visite pour un ministre du Golfe depuis le début du conflit en Syrie, rapporte l'agence officielle Sana. MM. Assad et Alawi ont examiné « les idées proposées au niveau régional et international pour aider à résoudre la crise en Syrie », a précisé Sana.
« Le peuple syrien apprécie les positions du sultanat envers la Syrie et accueille avec satisfaction les efforts sincères déployés par le sultanat pour aider les Syriens (...) », a affirmé M. Assad devant le ministre omanais.
Trois députés français de l'opposition de droite, s'affirmant engagés dans la défense des chrétiens d'Orient, devraient également rencontrer Bachar el-Assad aujourd'hui à Damas, a-t-on appris hier dans l'entourage de l'un d'eux, Jean-Frédéric Poisson.
Enfin, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu hier au téléphone avec le roi Salmane d'Arabie saoudite de la situation en Syrie, a annoncé le Kremlin. La conversation entre « le président russe Vladimir Poutine et le roi Salmane d'Arabie saoudite a eu lieu à l'initiative saoudienne », a précisé le Kremlin dans un communiqué. Les deux parties « ont poursuivi l'échange d'avis sur l'ensemble de questions liées au règlement de la crise syrienne, y compris compte tenu d'une rencontre quadripartite » entre Sergueï Lavrov, et ses homologues américain, turc et saoudien vendredi dernier à Vienne, selon la même source.

(Sources : agences)

Des jihadistes du groupe État islamique (EI) ont exécuté dimanche trois personnes en faisant exploser les colonnes de la cité antique de Palmyre auxquelles ils les avaient attachées, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).L'EI « a attaché à des colonnes trois individus de Palmyre et des environs qu'il avait arrêtés (...) et les a exécutés en faisant...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut