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À La Une - Liban

Deriane exhorte les participants au dialogue à persévérer "jusqu'à garantir l'élection d'un président"

"Certains activistes cherchent la confrontation avec les forces de l'ordre", a regretté le mufti de la République.

S'exprimant à l'occasion du nouvel an de l'Hégire, le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a passé en revue, le 13 octobre 2015, les derniers développements de la situation locale et régionale. Annahar/Nasser Trabulsi

S'exprimant à l'occasion du nouvel an de l'Hégire, le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a passé en revue mardi les derniers développements de la situation locale et régionale.

M. Deriane s'est directement adressé aux participants au dialogue national, les exhortant à garantir la tenue de l'élection présidentielle. "Ne mettez pas fin à vos réunions tant que vous ne garantirez pas la tenue de l'élection présidentielle. Le Liban souffre de crises politiques, économiques et sociales qui s'aggravent et sapent la stabilité et la sécurité des citoyens et des institutions".
Ne devenez pas les responsables de l'anéantissement de l'espoir des Libanais", a averti le cheikh Deriane, soulignant que l'élection d'un président de la République constituerait un "début de solution", faute de quoi, "ce serait la paralysie des institutions".

Dans la journée, le Parlement a envoyé une convocation écrite à l'ensemble des députés, les exhortant à participer à la trentième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise, prévue le 21 octobre prochain.
La vingt-neuvième séance n'avait pu se tenir le 30 septembre dernier, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman.

 

(Lire aussi : Le Hezbollah venge Aoun et Roukoz en bloquant le règlement du dossier des déchets, l'éclairage de Philippe Abi-Akl)

 

Mise en garde contre le "chaos"
Par ailleurs, le mufti de la République a regretté mardi que certains activistes du mouvement de contestation civile "cherchent la confrontation avec les forces de l'ordre".
"Certains activistes se livrent à des actes de vandalisme, tout en cherchant la confrontation avec les forces de l'ordre", a-t-il estimé. "Nous appuyons les revendications populaires justes, à condition de les exprimer de façon pacifique, afin que les appels à la réforme ne soient pas remplacés par le chaos", a-t-il poursuivi.

11 activistes de la société civile avaient été arrêtés jeudi dernier à la suite de heurts qui ont opposé les protestataires aux forces de l'ordre, dans le centre-ville de Beyrouth. Cinq activistes sont encore détenus. Leurs proches ont bloqué mardi la route devant le siège du Tribunal militaire où elles s'étaient rassemblées plus tôt dans la journée, après le rejet par le premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, des demandes de libération déposées par les avocats des détenus.
Samedi, le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Sakr Sakr, avait engagé des poursuites contre 11 détenus et 19 fugitifs. Ces personnes sont accusées de vandalisme, de jets de pierres contre les forces de l'ordre, d'usage de la force contre elles, ainsi que de dégâts causés à des biens publics et privés.

Sur le plan régional, M. Deriane a noté que "l'Hégire survient cette année au milieu de circonstances assez difficiles pour les Arabes et les musulmans", dénonçant "l'exode forcé de milliers d'Arabes" qui fuient la mort et cherchent refuge tous les jours en Europe.
"Les guerres de religion menées par Israël et le groupe Etat islamique ont produit d'autres guerres qui déstabilisent l'unité islamique et les relations entre les musulmans et les autres communautés", a-t-il ajouté, assurant que les musulmans ne veulent "pas effrayer le monde" et appellent à "la paix, la justice, la liberté et la solidarité" entre eux et dans le monde.

 

 

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