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Liban - Conférence ministérielle de la francophonie

Araiji appelle à soutenir le Liban « en proie à d’insoutenables pressions »

Le ministre de la Culture, représentant le Liban à Erevan (photo Ani).

Le ministre de la Culture, Raymond Araiji, a participé les 10 et 11 octobre à la 31e session de la Conférence ministérielle de la francophonie, à la tête d'une délégation composée de la représentante du Liban à la Francophonie, Fadia Kiwan, de l'ambassadeur du Liban en Arménie, Jean Maacaron, et de la conseillère au ministère de la Culture, Lynn Tehini Kassatly.
Réunis à Erevan sous la présidence de Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères du Sénégal et des Sénégalais de l'extérieur, en présence du président d'Arménie, Serge Sarkissian, et de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean, les ministres des Affaires étrangères, ou chargés de la Francophonie des 80 États et gouvernements de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont débattu des deux thèmes de cette conférence : « La Francophonie, espace de paix, de tolérance, de dialogue et de compréhension mutuelle » et « Les enjeux de la Conférence de Paris sur les changements climatiques ». Ils ont adopté à l'issue de leurs travaux des résolutions sur différentes questions concernant la francophonie.

L'intervention de Araiji
S'exprimant au nom du Liban, Raymond Araiji a réitéré l'amitié et l'attachement qu'éprouve le peuple libanais pour le peuple arménien, « dont une partie appartient intrinsèquement au tissu social libanais et qui a dû affronter l'un des plus abominables génocides ». Il a par ailleurs déclaré que le Liban avait officiellement reconnu « par une déclaration parlementaire le caractère génocidaire de cette évidence historique ».
Abordant le thème de la tolérance, il a affirmé que « l'homme tolérant est celui qui commence par respecter les idées qui ne sont pas les siennes, car les respecter, c'est accorder et reconnaître à l'autre la première des libertés, qui est celle de la conscience et de la pensée ».
« L'esprit libre de l'homme finira toujours par triompher, la différence étant dans chacune de ses cellules, dans son empreinte digitale, dans la tonalité de sa voix, dans la trace de ses pas », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Culture a évoqué en outre les défis humanitaires auxquels fait face aujourd'hui le Liban qui accueille un million et demi de réfugiés syriens, soit le tiers de sa population, après avoir également reçu les réfugiés palestiniens puis irakiens, ajoutant que « l'hospitalité légendaire du Liban atteint avec ce nouveau drame son seuil d'implosion, car ses capacités d'accueil se trouvent saturées et son infrastructure asphyxiée », soulignant le peu de soutien et les moyens dérisoires consentis par la communauté internationale.
Le ministre de la Culture a lancé un appel urgent à la solidarité de la communauté des États francophones « afin qu'ils apportent leur aide et leur soutien au Liban, en proie à d'insoutenables pressions exercées par un environnement également déstabilisé, manipulé et frôlant le chaos ». Et M. Araiji de mettre l'accent « sur la nécessité de mobiliser tous les moyens possibles pour accueillir les réfugiés dans le respect et la dignité, tout en œuvrant pour solutionner les causes de leur exil et redoubler d'efforts pour gagner la bataille de la paix et de la réconciliation dans leur propre pays ».
Au sujet des défis environnementaux, Raymond Araiji a déclaré placer « beaucoup d'espoirs et d'attentes dans la prochaine conférence internationale sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris prochainement ».
En conclusion, le ministre a exprimé la reconnaissance du Liban à l'OIF qui a mis en place depuis le sommet de Montreux un pacte linguistique, apportant au Liban un appui substantiel, dans les domaines de l'éducation, de la culture et de la communication. Il a par ailleurs appelé à poursuivre le soutien à la presse francophone libanaise.
À la clôture de cette session, le ministre sénégalais a passé la présidence de la conférence ministérielle à Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, celle-ci ayant la lourde mission d'organiser le XVIe Sommet de la francophonie qui aura lieu les 19 et 20 novembre 2016 à Antananarivo autour du thème « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l'espace francophone ».
Par ailleurs, différentes manifestations culturelles ont eu lieu dans la capitale arménienne dans le cadre de la Conférence ministérielle de la francophonie et pour marquer les festivités célébrant le 2 797e anniversaire de la capitale arménienne. Point d'orgue de ces manifestations, le concert de Charles Aznavour, en présence notamment du président arménien et de la secrétaire générale de la Francophonie.

Le ministre de la Culture, Raymond Araiji, a participé les 10 et 11 octobre à la 31e session de la Conférence ministérielle de la francophonie, à la tête d'une délégation composée de la représentante du Liban à la Francophonie, Fadia Kiwan, de l'ambassadeur du Liban en Arménie, Jean Maacaron, et de la conseillère au ministère de la Culture, Lynn Tehini Kassatly.Réunis à Erevan...

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