Des responsables de la Fed évoquent une hausse des taux d’ici à la fin de l’année

Plusieurs responsables de la Réserve fédérale (Fed) ont estimé hier qu'une hausse des taux d'intérêt américains était possible d'ici à décembre.
Pour Dennis Lockhart, président de l'antenne régionale de la Fed d'Atlanta, cette hausse est possible dès octobre ou décembre, tandis que le président de la Fed de New York, William Dudley, a pour sa part assuré être de ceux qui prévoyaient un relèvement des taux avant la fin de l'année.
Dennis Lockhart, considéré comme un centriste au sein du comité, a estimé que l'économie américaine montrait « des résultats satisfaisants ». « Je considère qu'une décision sur un relèvement des taux d'intérêt au plus tard cette année aux réunions du Comité monétaire d'octobre ou de décembre est appropriée », a-t-il assuré lors d'une conférence à New York. Il faisait référence aux prochaines réunions du Comité monétaire prévues les 27 et 28 octobre et les 15 et 16 décembre.
Un avis partagé par M. Dudley, qui, interviewé sur la chaîne de télévision CNBC sur le fait de savoir s'il était de ceux qui misent sur une première hausse des taux dès cette année, a répondu : « Si je me base sur mes projections (économiques), oui j'en suis. Mais ce n'est pas un engagement, cela se fonde sur mes attentes quant à l'évolution de l'économie. » Le vice-président du Comité monétaire a également estimé que chaque réunion de la Fed devrait être « en direct », c'est-à-dire susceptible de décider d'une hausse des taux ce jour-là en fonction des données. Un premier relèvement des taux « est possible en octobre », a-t-il indiqué.
De son côté, M. Lockhart reconnaît toutefois qu'il y a eu dernièrement « un regain d'ambiguïté », évoquant les turbulences des dernières semaines sur les marchés financiers. Mais, selon lui, « ces fluctuations ne devraient influer sur une décision (sur les taux, NDLR) que si elles peuvent affecter l'activité de façon plausible à travers des canaux clairs et bien compris ». Pour M. Dudley, le ralentissement de l'économie chinoise n'aurait qu'un lien direct « très mince » avec l'économie américaine, mais il faudrait, selon lui, évaluer l'impact indirect à travers les pays émergents et les prix des matières premières.
Le président de l'antenne régionale de la Fed d'Atlanta trouve en outre que l'économie américaine dans son ensemble est proche de son potentiel de production et que le marché du travail côtoie le plein emploi, même s'il y a une marge d'amélioration qui explique pourquoi le salaire horaire augmente si peu.
En résumé, a déclaré M. Dudley, c'est « un tableau mitigé » entre une « bonne » croissance intérieure atténuée par le gonflement des stocks et le déficit commercial.
(Source : AFP)