L’Église orthodoxe espère que le dialogue aboutira à l’élection d’un président

La session ordinaire du synode de l'Église grecque-orthodoxe s'est tenue hier au couvent Notre-Dame de Balamand sous la présidence du patriarche Jean X Yazigi. Les participants se sont d'abord penchés sur « les longues souffrances du peuple syrien et des réfugiés qui risquent leur vie pour fuir la guerre et le terrorisme, dans l'espoir d'une vie meilleure ». Ils ont insisté sur la nécessité d'instaurer la paix en Orient et en Syrie car « la paix est la garantie qui empêchera que l'Orient soit vidé de ses populations ».
Les prélats ont aussi invité les membres de leurs communautés à « s'enraciner dans leurs terres et leurs régions, et à y répandre les valeurs d'amour et de paix en Syrie et en Orient ». Ils ont, par la même occasion, appelé la communauté et les instances internationales à se pencher sérieusement sur le dossier des deux évêques d'Alep pris en otage, Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi.
Les évêques ont enfin salué le dialogue entre les différentes parties politiques locales au Liban. Ils ont espéré que cette initiative aboutisse à l'élection d'un président de la République « qui permettra la régularisation du travail institutionnel, et redonnera au Liban son rôle et sa place au sein des nations ». Dans cette optique, ils ont appelé les députés à « assumer leurs responsabilités » et le gouvernement à « assurer le minima d'une vie décente à une population qui souffre sur les plans social et économique ». Le synode a enfin insisté sur la nécessité « de respecter les libertés générales garanties par la Constitution, et plus particulièrement la liberté d'expression qui a toujours caractérisé le pays ».