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Canada: Stephen Harper dément avoir bloqué l'accueil de réfugiés syriens

Le Premier ministre conservateur canadien Stephen Harper a justifié l'intervention de son cabinet dans les dossiers d'immigration de réfugiés syriens, tout en démentant avoir bloqué les demandes.

Dans son édition jeudi, le quotidien Globe and Mail avait rapporté que des conseillers du cabinet du Premier ministre avaient pris en charge l'examen des dossiers et bloqué les demandes d'immigration de réfugiés syriens.

Lors d'une réunion publique jeudi à Vancouver, à 11 jours du scrutin législatif, Stephen Harper a répondu aux virulentes critiques de l'opposition.

"Notre gouvernement a adopté une approche généreuse sur l'entrée des réfugiés en sélectionnant les plus vulnérables tout en s'assurant de la sécurité" intérieure.

"L'audit que nous avons demandé plus tôt cette année avait pour but de s'assurer que les objectifs de cette politique étaient atteints", a expliqué M. Harper en affirmant qu'à aucun moment le personnel de son cabinet "n'avait été associé à l'approbation des dossiers des réfugiés".

De telles décisions relèvent du personnel administratif au ministère de la Citoyenneté et de l'immigration, a-t-il ajouté en substance.

Les partis d'opposition en ont profité pour critiquer le Premier ministre sortant dans une campagne où l'issue du scrutin reste très incertaine.

Au coude à coude dans les sondages avec le Premier ministre Stephen Harper, le libéral (centre) Justin Trudeau a dénoncé jeudi une conduite "irresponsable" de l'exécutif canadien. Il a regretté une "interférence dans des processus importants où des vies sont en jeu".

"C'est abject", a tonné le chef du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), Thomas Mulcair. "C'est vraiment une honte pour le Canada de Stephen Harper d'avoir fait cela", a-t-il ajouté.

Le pouvoir conservateur avait ordonné un audit complet sur tous les demandeurs d'asiles référés au Canada par les Nations unies en 2014 et 2015.

Début septembre, en pleine crise des migrants en Méditerranée, Stephen Harper avait déjà essuyé des critiques pour sa gestion frileuse du dossier. Accusé de ne pas en avoir fait assez pour prendre en charge les civils fuyant les combats en Syrie et en Irak, où le Canada mène des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique, il avait assuré que son gouvernement faisait le nécessaire pour accélérer le traitement des demandes de réfugiés.

Face aux promesses de l'opposition, les Conservateurs avaient révisé leur stratégie pour simplifier et accélérer les procédures d'accueil de réfugiés, afin de permettre l'accueil des 10.000 Syriens d'ici à septembre 2016, soit avec un an d'avance sur le calendrier fixé avec l'Onu.

En cas de victoire, les Libéraux ont promis d'en accueillir 25.000 d'ici la fin de l'année. De son côté, le NPD a placé la barre un peu plus haut en promettant 46.000 réfugiés syriens sur quatre ans, soit la durée de la prochaine législature.

Le Premier ministre conservateur canadien Stephen Harper a justifié l'intervention de son cabinet dans les dossiers d'immigration de réfugiés syriens, tout en démentant avoir bloqué les demandes.Dans son édition jeudi, le quotidien Globe and Mail avait rapporté que des conseillers du cabinet du Premier ministre avaient pris en charge l'examen des dossiers et bloqué les demandes...