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À La Une - sondage

Trois Russes sur quatre approuvent les frappes aériennes russes en Syrie

"L'opposition aux États-Unis permet à la majorité des Russes d'avoir de nouveau le sentiment de puissance qu'ils ont perdu avec la fin de l'URSS".

Environ trois Russes sur quatre approuvent la décision de Vladimir Poutine de mener des frappes aériennes russes en Syrie et presque la moitié soutiendrait le déploiement de soldats au sol, selon un sondage publié jeudi. REUTERS/Aleksey Nikolskyi/RIA Novosti/Kremlin

Environ trois Russes sur quatre approuvent les frappes aériennes russes en Syrie et presque la moitié soutiendrait le déploiement de soldats au sol, selon un sondage publié jeudi.

Ainsi, 31% des Russes "approuvent entièrement" les frappes aériennes russes lancées le 30 septembre et 41% disent être "plutôt favorables aux frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique", selon ce sondage du centre indépendant Levada.
Quelque 14% désapprouvent ces bombardements, selon le sondage effectué entre les 2 et 5 octobre auprès de 1.600 personnes dans 46 régions de Russie.

Environ la moitié des personnes interrogées (46 %), approuvent par ailleurs l'éventuel "envoi de troupes russes à l'étranger" et presque autant (47%) estiment que la Russie doit "soutenir le président syrien Bachar el-Assad dans sa lutte contre l'EI et l'opposition syrienne".

 

(Repère : Montée en puissance des frappes russes en appui à Assad)



Fin septembre, dix jours avant le début des frappes russes, 69% des personnes interrogées par le centre Levada étaient alors opposés à l'envoi de troupes russes en Syrie.
Mais après les premières frappes aériennes russes, la machine médiatique russe s'est mise en marche, en diffusant quotidiennement des reportages spectaculaires sur les pertes subies par les "terroristes" de l'EI et vantant les succès de l'armée russe, qui semblent avoir provoqué une sentiment de fierté dans la population.

Jeudi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov s'est félicité ainsi d'un "soutien pratiquement absolu" des Russes. "Nous pouvons constater, avec les chiffres des sociologues en main, que les actions du président sur la scène internationale bénéficient de facto d'un soutien absolu de la population", a-t-il déclaré, cité par l'agence publique Ria-Novosti.

Le conflit syrien est surtout perçu par les Russes "dans l'optique de l'opposition de leur pays aux États-Unis et la défense des fameux intérêts géopolitiques", selon l'analyste Dmitri Volkov du Centre Carnegie de Moscou. "Cette opposition aux États-Unis permet à la majorité des Russes d'avoir de nouveau le sentiment de puissance qu'ils ont perdu avec la fin de l'URSS", estime l'analyste dans une note publiée sur le site du centre.

 

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