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À La Une - conflit

Le corps d'un rebelle kurde traîné par une voiture de police: tollé en Turquie

"Cette façon de traiter les morts n'existe pas même dans les tribus primitives".

Les combats entre Ankara et le PKK ont repris de plus belle depuis la fin juillet après une trêve de deux ans. Depuis, les heurts dans le sud-est à majorité kurde sont quotidiens. AFP PHOTO / ILYAS AKENGIN

La profanation par des policiers turcs du cadavre d'un rebelle kurde tué lors de heurts dans le sud-est de la Turquie a provoqué une vive controverse, une affaire dont l'extrême violence a été dénoncée par la classe politique.

Haci Lokman Birlik, 24 ans, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi lors d'une opération des forces spéciales de la police à Sirnak. Son cadavre a ensuite été accroché au pare-chocs d'une voiture de police pour être traîné dans les rues de la ville kurde où des combats acharnés se déroulent depuis plusieurs semaines.

Les images de sa dépouille traînée au bout d'une corde ont suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux et dans la presse d'opposition.
Pour le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu, il s'agissait d'un "terroriste armé qui a attaqué les forces de sécurité au lance-roquette mais cela ne justifie en aucun cas le traitement dont il a été victime". Il a annoncé l'ouverture d'une enquête.
D'autres images diffusées en boucle sur les réseaux sociaux montrent la police en train d'insulter le corps. On entend l'un d'eux féliciter son collègue pour avoir tué l'homme en question.

Selon le principal parti prokurde HDP (Parti de la démocratie des peuples) la victime, qui serait le beau-frère d'un législateur de cette formation, se battait dans les rangs du Mouvement de la jeunesse patriotique révolutionnaire (YDG-H), la guérilla urbaine du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et a été capturé, blessé, puis exécuté en marge d'affrontements avec les forces turques.
"Cette façon de traiter les morts n'existe pas même dans les tribus primitives", s'est indigné Levent Gök, un député du principal parti d'opposition social démocrate CHP (Parti républicain du peuple), exhortant le pouvoir à juger les policiers responsables des faits.

Les combats entre Ankara et le PKK ont repris de plus belle depuis la fin juillet après une trêve de deux ans. Depuis, les heurts dans le sud-est à majorité kurde sont quotidiens.

 

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La profanation par des policiers turcs du cadavre d'un rebelle kurde tué lors de heurts dans le sud-est de la Turquie a provoqué une vive controverse, une affaire dont l'extrême violence a été dénoncée par la classe politique.Haci Lokman Birlik, 24 ans, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi lors d'une opération des forces spéciales de la police à Sirnak. Son cadavre a ensuite...

commentaires (1)

Faut pas grater plus pour faire ressortir le temperemment ottoman , celui qui prevalait en 1922 quand il comettait le 1er genocide du siècle dernier sur les armeniens . Mais a leur decharge aux ottomans , ils ne nous ont pas envoye les rescapes chez nous comme leurs maîtres de l'occident ont fait avec les juifs en 48 .

FRIK-A-FRAK

14 h 26, le 07 octobre 2015

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Commentaires (1)

  • Faut pas grater plus pour faire ressortir le temperemment ottoman , celui qui prevalait en 1922 quand il comettait le 1er genocide du siècle dernier sur les armeniens . Mais a leur decharge aux ottomans , ils ne nous ont pas envoye les rescapes chez nous comme leurs maîtres de l'occident ont fait avec les juifs en 48 .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 26, le 07 octobre 2015

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