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Moyen Orient et Monde - Crise des réfugiés

L’UE tend la main à la Turquie en échange de nouveaux camps

Les développements sur le terrain en Syrie font craindre aux Européens l’arrivée de nouvelles vagues de demandeurs d’asile. Leonhard Foeger/Reuters

L'UE s'est accordée avec Ankara sur un « plan d'action commun » qui prévoit la mobilisation de fonds européens et l'accueil en Europe de réfugiés qui affluent en Turquie, en échange de l'ouverture de centres d'accueil de demandeurs d'asile sur le territoire turc.
Les Européens attendent notamment de la Turquie qu'elle ouvre six « centres de réception » de réfugiés cofinancés par l'UE, une perspective jusqu'ici rejetée par le gouvernement turc. Ils demandent aussi davantage de patrouilles et d'opérations de secours au large de ses côtes, et qu'elle reprenne les migrants économiques renvoyés par l'UE. La mise en œuvre de ce plan d'action « va contribuer à accélérer le processus de libéralisation des visas » pour les Turcs voulant voyager en Europe, a assuré la Commission européenne, qui a publié hier une version provisoire du texte négocié avec Ankara. Les autorités turques n'ont pas réagi dans l'immédiat.
L'annonce intervient après un accord de principe trouvé entre les dirigeants des institutions européennes et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lundi à Bruxelles, a affirmé la Commission européenne. La Turquie joue un rôle pivot : chaque jour, depuis ses côtes, embarquent des milliers de personnes pour les îles grecques de la mer Égée. « Tout ce qui aidera les réfugiés, comme des centres de réception adéquats leur offrant de bonnes conditions (...), est très bienvenu », s'est félicitée l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), basée à Genève.

Nouvelles vagues de réfugiés
Les Européens, qui font face à la pire crise migratoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, craignent l'arrivée de nouvelles vagues de réfugiés en raison de l'aggravation de la crise syrienne où l'aviation russe mène désormais des frappes contre les rebelles et groupes jihadistes en soutien au président Bachar el-Assad. « Une victoire potentielle du régime d'Assad est plus probable aujourd'hui en raison de l'engagement de l'Iran et de la Russie en Syrie, et cela résultera dans une prochaine vague migratoire », a en effet prévenu hier le président du Conseil européen, Donald Tusk. « Selon les estimations des Turcs, trois millions de réfugiés supplémentaires pourraient venir d'Alep et de ses environs », a-t-il insisté. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait rejeté avec véhémence la semaine dernière l'installation sur son sol des camps d'accueil et d'enregistrement des migrants souhaités par l'UE, la jugeant « inacceptable » et « inhumaine ».
L'UE a également réitéré sa promesse de « mobiliser jusqu'à un milliard d'euros » en 2015 et 2016 pour la Turquie et d'abonder un fonds pour la santé et la scolarisation des réfugiés syriens à hauteur de 500 millions d'euros.

(Source : AFP)

L'UE s'est accordée avec Ankara sur un « plan d'action commun » qui prévoit la mobilisation de fonds européens et l'accueil en Europe de réfugiés qui affluent en Turquie, en échange de l'ouverture de centres d'accueil de demandeurs d'asile sur le territoire turc.Les Européens attendent notamment de la Turquie qu'elle ouvre six « centres de réception » de réfugiés cofinancés par...

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