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Moyen Orient et Monde - Social / Restructuration

Dos au mur, Air France contrainte à sortir de la crise

L'image de l'Hexagone entachée après les violences de lundi, la justice ouvre une enquête.

« Ces agissements sont l’œuvre de voyous », a déclaré hier le Premier ministre Manuel Valls, à l’issue d’une réunion avec les patrons d’Air France. Il a appelé à « des sanctions lourdes à l’égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes ».Kenzo Tribouillard/AFP

Les dirigeants français ont dénoncé avec virulence hier les violences de la veille chez Air France, dont ils estiment que les images, qui ont fait le tour du monde, portent atteinte à un pays souvent épinglé pour ses rapports sociaux conflictuels. De son côté, la justice a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les agressions qui ont visé deux hauts cadres de la compagnie aérienne, entreprise vitrine de l'industrie française, aux prises depuis plusieurs années à une interminable et douloureuse restructuration.
Ces violences « inacceptables » ont des « conséquences sur l'image, sur l'attractivité » de la France, s'est alarmé le président François Hollande. Il a prôné « un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte, la seule possible, celle du compromis et de la négociation ». « Toute la France est sous le choc. (...) Ces images font mal à notre pays », a abondé le Premier ministre Manuel Valls. « Ces agissements sont l'œuvre de voyous », a-t-il renchéri, appelant à « des sanctions lourdes à l'égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes ». Chef de l'opposition de droite, l'ancien président Nicolas Sarkozy s'est emporté contre « la chienlit, le délitement de l'État », ciblant pêle-mêle l'exécutif et les syndicats.
Sous l'œil des pouvoirs publics et de milieux économiques inquiets, Air France se retrouve dos au mur pour trouver une issue à la crise. L'État, actionnaire à 17,6 %, a opposé une fin de non-recevoir à l'appel à « un engagement fort » lancé par l'intersyndicale de la compagnie, pour qui « le gouvernement ne saurait se désintéresser de la manière dont l'entreprise est gérée ». « L'État assume et assumera ses responsabilités. Mais la solution pour Air France vient d'abord de l'entreprise elle-même », a déclaré M. Valls.
Visages choqués, torses nus, vêtements en lambeaux : les images des dirigeants agressés d'Air France, deux responsables des ressources humaines, barraient hier la une des médias bien au-delà de la France, jusqu'à celles du Financial Times et du New York Times. Les violences ont éclaté lundi à l'annonce d'un nouveau plan de restructuration, prévoyant notamment la suppression de 2 900 postes sur deux ans, pour redonner des marges à l'entreprise, prise en tenaille par la concurrence des low costs et des compagnies du Golfe.
« À force de céder aux revendications corporatistes, on a mené l'entreprise dans une impasse », a déploré le n° 2 du patronat. De son côté, le Premier ministre a renouvelé ses appels à « la responsabilité des pilotes ». « C'est l'avenir de la compagnie qui est en jeu », a défendu Manuel Valls.

(Source : AFP)

Les dirigeants français ont dénoncé avec virulence hier les violences de la veille chez Air France, dont ils estiment que les images, qui ont fait le tour du monde, portent atteinte à un pays souvent épinglé pour ses rapports sociaux conflictuels. De son côté, la justice a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les agressions qui ont visé deux hauts cadres de la compagnie aérienne,...

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