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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

Décès de la cinéaste belge Chantal Akerman, un suicide ?

La réalisatrice belge Chantal Akerman est décédée lundi à Paris à l'âge de 65 ans, a annoncé hier son producteur, Patrick Quinet, sans préciser les causes de son décès. Toutefois, selon Le Monde, la cinéaste qui souffrait de troubles maniaco-dépressifs s'est suicidée. « C'était une énorme cinéaste, qui, par sa singularité, a révolutionné quelques pans du cinéma international », a souligné Patrick Quinet.
Issue d'une famille de juifs polonais venue s'installer en Belgique dans les années 1930, Chantal Akerman, née à Bruxelles le 6 juin 1950, avait entamé sa carrière à la fin des années 1960 à 17 ans. Son premier court métrage, Saute ma ville (1968), est un coup de feu : un brûlot burlesque et rageur, tourné en 16 mm, dans lequel elle se met en scène elle-même, semant méthodiquement le chaos dans sa cuisine pour finalement se faire exploser, la tête posée sur la gazinière allumée.
Cinéaste, scénariste, actrice, productrice, directrice de la photographie et monteuse, Chantal Akerman était la réalisatrice de près de 50 films, allant du documentaire à la comédie musicale. Elle y développait notamment les thèmes du temps et de la mémoire. Auteure d'une œuvre forte et grave, incandescente, pionnière, nomade, travaillée en profondeur par des questionnements intimes et historiques, ainsi que des interrogations formelles fondatrices de la modernité cinématographique, elle a marqué l'histoire du 7e art par son esprit libre et indépendant. Fortement influencée à ses débuts par le travail de cinéastes expérimentaux américains, comme Michael Snow, Andy Warhol ou Stan Brakhage, elle a cherché, tout au long de sa vie, à s'affranchir des normes narratives et des étiquettes. De sa filmographie éclectique, où la frontière entre documentaire et fiction est toujours poreuse, comme celle avec la littérature et l'art contemporain, des films immenses ont surgi à chaque décennie.
Chantal Akerman n'était pas du tout attirée par la lumière des projecteurs, elle préférait mettre les autres en valeur. En 1974, la réalisatrice signe son premier long métrage, Je, tu, il, avec elle-même, Niels Arestrup et Claire Wauthion, qui met en scène une jeune femme amoureuse. Elle enchaîne ensuite les films et certains sont devenus des classiques, comme Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975), avec Delphine Seyrig dans le rôle titre, ou La Captive (2000). Son dernier film, No Home Movie, consacré à sa mère qui avait survécu aux camps de concentration, avait été présenté cet été au Festival de Locarno, en Suisse. Sa mère avait été le pivot de son œuvre cinématographique et elle avait même écrit un roman, Ma mère rit (2013), qui fut adapté ensuite au théâtre à Paris puis à New York. En 2011, avec La Folie Almayer, elle s'était penchée sur le sujet de l'emprisonnement et de la confrontation à autrui, et de la folie.
En 1995, Chantal Akerman débute les installations vidéo. Elle a depuis été exposée dans toutes les biennales importantes. À la 56e Biennale de Venise, qui se déroule actuellement jusqu'au 22 novembre, la cinéaste avait apporté l'émotion qui manquait souvent à l'exposition All the World's Futures. Elle avait installé dans l'espace cinq écrans où sa caméra suivait un paysage désertique, une métaphore de la guerre au Moyen-Orient.
(Sources : agences
et rédaction)

La réalisatrice belge Chantal Akerman est décédée lundi à Paris à l'âge de 65 ans, a annoncé hier son producteur, Patrick Quinet, sans préciser les causes de son décès. Toutefois, selon Le Monde, la cinéaste qui souffrait de troubles maniaco-dépressifs s'est suicidée. « C'était une énorme cinéaste, qui, par sa singularité, a révolutionné quelques pans du cinéma...

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