Nicolas Sarkozy a estimé mardi devant les députés Les Républicains que les incidents à Air France marquaient "la chienlit, le délitement de l'Etat", selon des propos rapportés par plusieurs parlementaires.
"Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicaliste, avec des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012", s'est emporté l'ancien chef de l'Etat lors de la réunion du groupe Les Républicains à l'Assemblée.
"Plus rien n'est respecté, rien ne semble plus respectable", a dénoncé M. Sarkozy, évoquant pêle-mêle le conflit social à Air France, le mouvement de grève des médecins ainsi que la fusillade au cours de laquelle un policier a été grièvement blessé en Seine-Saint-Denis.
A propos de cette fusillade et du policier blessé, M. Sarkozy a lancé: "Que peut penser sa famille ? Comment peut-on autoriser une permission à un détenu avec un tel pedigree ?". Le président de Les Républicains a aussi abordé la crise de l'élevage: "Les cours s'effondrent et que fait le gouvernement ?".
"C'est la chienlit, c'est le délitement de l'Etat", a résumé l'ex-chef de l'Etat, en faisant référence à une phrase du Général de Gaulle lors des manifestations de mai 1968 .
"Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicaliste, avec des syndicats qui ont...
Les plus commentés
Six mois plus tard, le Hamas a-t-il réussi son pari ?
Naïm Kassem : Nous ne mènerons pas de guerre à grande échelle, à moins que...
Frangié donne du fil à retordre au quintette