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Liban - Crise des déchets

Les réunions s’enchaînent... à la veille des premières pluies

Les ordures s’amoncellent toujours dans les rues, à la veille des premières pluies. Ici, à Yarzé. Photo Nasser Traboulsi

Alors que les premières pluies sont prévues pour aujourd'hui, menaçant de provoquer l'effondrement des déchets amoncelés, l'obstruction des canalisations, des fleuves et des rues, et une pollution généralisée, les responsables poursuivent leurs réunions sans annoncer de date définitive pour le début de la mise en œuvre du plan préparé par la commission d'experts présidée par le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb.
La crise des déchets dure, rappelons-le, depuis le 17 juillet, date de la fermeture de la décharge de Naamé. Il y a quelques semaines, la commission du ministre Chehayeb avait proposé un plan de sortie de crise qui se heurte au refus de la réouverture de Naamé pour sept jours, comme de l'établissement d'autres décharges.
M. Chehayeb s'est réuni hier avec le Premier ministre Tammam Salam au Grand Sérail, en présence du ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, et des experts de sa commission. Après la réunion, M. Chehayeb a noté « des avancées positives », assurant que « les réunions sont ouvertes, une nouvelle étant prévue pour demain (aujourd'hui) à dix heures ».
Le ministre a souligné que le premier site en préparation actuellement est celui de Srar, au Akkar. « Le travail là-bas progresse rapidement, au niveau de l'endroit de stockage comme de la future décharge sanitaire, a-t-il souligné. En ce qui concerne le second site (NDLR : dans la chaîne de l'Anti-Liban, dans la Békaa), il y a eu un vaste débat et des contestations qui, à mon avis, ne revêtent ni un caractère environnemental ni scientifique. Nous cherchons des solutions et une alternative. Toutefois, après que l'armée a déminé cette région et que des plans de la zone ont été faits, nous nous sommes aperçus que l'endroit recommence à être utilisé comme dépotoir. En d'autres termes, certains ne se formalisent pas de la présence d'un dépotoir, mais contestent la construction d'une décharge. » Malgré les assurances du ministre, à Srar, les mouvements de contestation n'ont pas cessé. Hier, un sit-in a été organisé par un groupe de jeunes du village de Abboudié : les manifestants ont dressé des tentes, menaçant de « ne laisser aucun camion qui transporterait des déchets de Beyrouth parvenir jusqu'au site ».
De son côté, le Premier ministre multiplie les réunions pour aplanir les obstacles à l'établissement d'une décharge au Akkar. Tammam Salam a ainsi reçu hier deux députés de la région, Khodr Habib et Mouïn Merhebi. La discussion n'a pas porté sur la décharge en tant que telle, mais sur les projets de développement lancés dans cette région défavorisée. M. Merhebi a affirmé s'être enquis de la parution, dans le Journal officiel, du décret sur la construction d'une autoroute au Akkar, et avoir revendiqué la création d'une branche de l'Université libanaise dans ce caza.
D'autres visiteurs du Grand Sérail ont abordé le même sujet. Le ministre du Travail Sejaan Azzi, du bloc parlementaire du parti Kataëb, a confié s'être informé, « auprès du Premier ministre, des moyens de mettre ce plan en application ». Il a révélé avoir constaté les « efforts monstres » fournis par le Premier ministre pour trouver une solution, estimant que « le nœud se situe au niveau de certaines parties qui entravent la mise en place du plan du ministre Chehayeb ».

Alors que les premières pluies sont prévues pour aujourd'hui, menaçant de provoquer l'effondrement des déchets amoncelés, l'obstruction des canalisations, des fleuves et des rues, et une pollution généralisée, les responsables poursuivent leurs réunions sans annoncer de date définitive pour le début de la mise en œuvre du plan préparé par la commission d'experts présidée par le...

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