Un minibus qui relèverait du Hezbollah touché pas une charge explosive à Chtaura

Un minibus a été touché par l'explosion d'une bombe hier à Chtaura, dans la Békaa, a rapporté l'armée libanaise dans un communiqué.
L'institution militaire a affirmé qu'à midi, une bombe de quatre kilogrammes de TNT, déposée sur le côté de la route Jdita-Chtaura, a explosé lors du passage d'un minibus. L'incident n'a pas fait de victimes. Légèrement touché à l'arrière, le véhicule a poursuivi son chemin sans s'arrêter.
D'autres versions rapportées par certains médias locaux ont indiqué que le minibus visé transportait des combattants du Hezbollah en route pour la Syrie. Selon la chaîne LBCI, le véhicule en question appartiendrait au Hezbollah.
L'explosion a eu lieu à proximité d'un poste des douanes libanaises, sur une route secondaire, a rapporté l'agence al-Markaziya. La chaîne al-Manar du Hezbollah a indiqué qu'un autre engin explosif, situé dans la zone, a été désamorcé. Une information reprise par les médias, mais démentie en soirée par les Forces de sécurité intérieure.
Citées par l'agence al-Markaziya, des sources de sécurité ont précisé que la route où s'est produite l'explosion est généralement empruntée par le Hezbollah pour acheminer ses combattants vers la Syrie. En effet, ce chemin permettrait au parti chiite de contourner les points de passage obligatoires des douanes et de la Sûreté générale, pour accéder directement en Syrie, précisent encore les sources.
Ce n'est pas la première fois qu'un véhicule présumé du Hezbollah est ciblé par une charge explosive, notamment sur la route de Chtaura-Masnaa.
Sitôt après l'incident, une unité de l'armée s'est rendue sur place afin de sécuriser le périmètre. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a ensuite chargé la police militaire et les services de renseignements de l'armée d'enquêter sur l'explosion.
Contactée par L'Orient-Le Jour, une source informée a affirmé que la charge relativement légère qui a explosé au passage du minibus pourrait être expliquée par le fait qu'il s'agisse soit d'amateurs, soit d'un simple message de mise en garde, les auteurs n'ayant pas nécessairement souhaité faire plus de mal que cela. La source a précisé à ce propos que la région où a été visé le minibus est une localité à majorité sunnite et donc hostile au Hezbollah. Toujours selon cette source, le fait que le véhicule ne se soit pas arrêté après avoir été touché et qu'aucun civil n'ait rapporté l'incident prouve qu'il s'agit soit d'un règlement de comptes personnel, soit que les passagers du véhicule ne voulaient pas être identifiés, une observation qui alimente la thèse qu'il pourrait effectivement s'agir de combattants du parti chiite.