Fin des travaux des peintures murales de l’église Mar Phocas à Amioun

L'Association pour la restauration et l'étude des fresques médiévales du Liban (AREFML) a annoncé dans un communiqué l'accomplissement de la restauration des peintures murales de l'église Mar Phocas à Amioun dans le Koura. Les travaux entrepris s'inscrivent, selon le texte, dans le cadre d'un projet lancé en 2006 visant à sauver ce qui reste des fresques dans les églises médiévales. « Ces images, malheureusement peu connues et même ignorées, constituent un patrimoine précieux témoignant de la grande sensibilité des gens qui les ont accomplis et de ceux qui les ont autrefois admirés », souligne le communiqué, précisant que l'AREFML s'est donnée pour tâche de sauvegarder, réhabiliter et publier ces peintures afin, d'une part, de sensibiliser les gens, la société et, d'autre part, d'intégrer ces peintures dans l'histoire de l'art chrétien en général.
Les travaux de fixation et de nettoyage des fresques d'Amioun qui ont été effectués par l'équipe de Krzysztof Chmilewski de l'Institut des beaux-arts de l'Université de Varsovie, ont été entamés en 2013. Ils ont été répartis sur trois campagnes de cinq à six semaines chacune. Depuis 20 ans, Krzysztof Chmilewski se rend au Liban afin de restaurer soit des mosaïques et des fresques romaines et protobyzantines, soit des fresques médiévales. « On connaît son travail à travers les fameuses mosaïques du VIe siècle de Chehim et de Jiyeh », précise le communiqué, puis à travers les fresques médiévales de Kaftoun, Maad, Kfar Hilda et maintenant Mar Phocas à Amioun.
Contrairement à toute attente, ces fresques du XIIIe siècle qui étaient plutôt insignifiantes, fait observer le texte, se sont avérées d'une beauté « excessive », notamment la scène de la Résurrection dans la conque de l'abside où les visages des rois David et Salomon ainsi que ceux d'Adam, d'Ève et de leur fils Abel se manifestent dans toute leur splendeur. Il s'agit, comme la plupart des fresques du Liban, d'un art local imprégné de tradition byzantine.