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Nos Lecteurs ont la Parole - Eulalie SERHAL

Ce ne sera pas un adieu

On dit qu'on ne peut apprécier la valeur d'une chose qu'après l'avoir perdue. C'est donc en m'informant sur les formalités d'émigration à l'étranger pour étudiants que je réalise combien tu comptes pour moi. Non petit cèdre, ce ne sera pas un inconsolable adieu d'ici à la fin de mon année scolaire. Je ne partirai jamais en emmenant ton image et le souffle d'un pays en détresse une fois mon baccalauréat terminé. Quitte à finir asphyxiée d'odeurs nauséabondes et d'innombrables injustices chaque matin, je resterai auprès de toi ainsi qu'au chevet de mon pays qui a tant besoin de moi. Le plus dur est évident : c'est de laisser, quitter mon Liban pour de nombreuses années universitaires, avec, dans ma froide valise, un sentiment patriotique inachevé. Ce n'est pas facile d'admettre que chacun de nous est indispensable aujourd'hui pour bâtir une meilleure patrie. Toi qui as été ma plus belle source d'inspiration, je ne peux échapper à la douce voix qui m'encourage de rester. L'émigration n'est donc pas faite pour la fervente Libanaise que je suis. Certaines images ont un goût d'éternité à l'instar de ce vingt-neuf août qui est profondément ancré dans mes pensées. Désolé maman, je ne veux plus m'informer sur les informations pratiques de la vie étudiante à Paris ou au Québec, le Liban restera mon premier et dernier choix. Churchill disait : « Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement. » Il ne tient qu'à nous jeunes bacheliers libanais de changer le Liban ou de laisser notre pays nous changer. Nous ne serons peut-être jamais prêts à nous envoler et de te quitter ne serais-ce que pour quelques années. Il est vrai que je suis une élève en terminale scientifique au Collège Notre-Dame de Jamhour, mais quand il s'agit de trouver la finesse des mots pour te parler, je me transforme en une jeune et fervente militante pour tes droits chers pays. À l'aube de cette nouvelle vie d'adulte qui s'annonce pour moi, je voulais simplement te dire que nos bras d'étudiants sont assez solides pour renverser toutes les inégalités. Ce ne sera donc pas un adieu. Merci pour ta grandeur d'âme.

Eulalie SERHAL
Bachelière

On dit qu'on ne peut apprécier la valeur d'une chose qu'après l'avoir perdue. C'est donc en m'informant sur les formalités d'émigration à l'étranger pour étudiants que je réalise combien tu comptes pour moi. Non petit cèdre, ce ne sera pas un inconsolable adieu d'ici à la fin de mon année scolaire. Je ne partirai jamais en emmenant ton image et le souffle d'un pays en détresse une...

commentaires (3)

C'est mignon. Ah!, la jeunesse.... Il n'y a pas mieux !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 11, le 04 octobre 2015

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Commentaires (3)

  • C'est mignon. Ah!, la jeunesse.... Il n'y a pas mieux !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 11, le 04 octobre 2015

  • CE N,EST QU,UN AU-REVOIR... MAIS QUEL PAYS TROUVEREZ-VOUS AU RETOUR ? PRIEZ DIEU !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 49, le 03 octobre 2015

  • Veinarde...le monde est vaste..va le decouvrir..au lieu de s'appitoyer sur un pays qui ne t'aime pas...bon voyage

    Houri Ziad

    14 h 51, le 03 octobre 2015

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