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Moyen Orient et Monde - Conflit

Damas reçoit des « armes de défense et d’attaque » russes

L'armée loyaliste a reçu du matériel de combat sophistiqué pour combattre l'EI, dont des avions et des missiles téléguidés.

Une photo satellite fournie par Stratfor le 20 septembre montrerait au moins 16 chasseurs russes sur la base aérienne Bassel el-Assad près de Lattaquié. www.Stratfor.com/Airbus Defense and Space/Handout/Reuters

Le régime de Bachar el-Assad a reçu de son allié russe des avions de combat et de nouvelles armes pour lutter contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), signe d'une implication de plus en plus forte de Moscou dans le conflit en Syrie.
L'armée syrienne a « reçu de Moscou au moins cinq avions de combat, des avions de reconnaissance qui aident à identifier les objectifs avec une grande précision, ainsi que du matériel de combat sophistiqué pour combattre l'EI », a affirmé hier à l'AFP un haut militaire syrien sous le couvert de l'anonymat. « Il s'agit d'armes de défense et d'attaque », notamment « des armes sophistiquées qui ciblent avec précision et des missiles téléguidés », a-t-il ajouté. « L'effet des armes russes commence à se faire sentir sur le territoire syrien », a-t-il indiqué. Selon lui, l'armée syrienne a « commencé à utiliser » ces armements en visant particulièrement les positions de l'EI à Deir ez-Zor (Est) et Raqqa (Nord), la « capitale » du groupe extrémiste qui contrôle près de la moitié du territoire de la Syrie. L'armée de l'air syrienne a multiplié ces derniers jours ses frappes, qui ont tué au moins 38 combattants de l'EI lundi dans le centre de la Syrie, notamment près de Palmyre, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La Russie a également envoyé « des pilotes pour entraîner les pilotes syriens », selon le haut responsable syrien.

Participation directe ?
Les avions sont arrivés vendredi dernier sur une base militaire dans la province de Lattaquié, fief du régime d'Assad dans l'Ouest, d'après la même source. Une autre source militaire interrogée par l'AFP à Lattaquié a indiqué que l'armée avait « reçu des avions de reconnaissance russes qui permettent aux forces terrestres et aériennes syriennes d'identifier les objectifs avec précision ».
Cet engagement laisse présager, selon des experts américains, une participation directe aux combats dans ce pays ravagé depuis plus de quatre ans par un conflit de plus en plus complexe entre régime, rebelles, jihadistes et Kurdes. Allant dans le même sens, l'institut IHS Jane's, spécialisé dans le renseignement, s'est basé sur l'analyse d'images satellite et a fait état de préparatifs pour accueillir des forces russes dans deux bases au nord de l'aéroport de Lattaquié – le complexe de stockage d'armes Istamo et le complexe militaire al-Sanobar –, « des préparatifs qui semblent en cours » pour accueillir des renforts russes. « Cette activité inclut la construction de nouveaux bâtiments, le nettoyage de surface ainsi que le nivellement et le pavage de terrain (...) Cela représente un accroissement significatif des capacités de combat russes en Syrie », note l'institut.
Les États-Unis s'étaient alarmés ces dernières semaines du renforcement par la Russie de sa présence militaire, marquée par le récent déploiement de 28 avions de combat, selon des responsables américains. Il est également dénoncé par l'opposition syrienne, qui s'élève depuis 2011 contre le soutien russe et iranien au régime syrien. « L'implication russe vise à soutenir Assad, elle ne menace pas l'EI », s'insurge Samir Nachar, membre de la Coalition nationale de l'opposition en exil. De leur côté, des sympathisants des jihadistes ont prévenu la Russie qu'elle allait subir le même sort que l'ex-Union soviétique en Afghanistan.
Selon les responsables américains, les avions déployés sont des bombardiers SU-24 et des avions d'attaque au sol SU-25. Des appareils qui peuvent permettre aux Russes d'« aller frapper loin en Syrie, même en territoire tenu par l'EI », a souligné l'un d'eux. Pour Jeffrey White, du groupe de réflexion Washington Institute for Near East Policy, les Russes « sont en train de se doter d'une plaque tournante logistique et d'une concentration de forces au cœur du Moyen-Orient », souligne-t-il, ajoutant : « Ils vont utiliser cette force. » Le secrétaire d'État américain John Kerry a cependant jugé pour sa part que les avions russes déployés en Syrie étaient là, pour l'instant, afin de protéger leur base aérienne militaire, plutôt que pour préparer une offensive.

Le régime de Bachar el-Assad a reçu de son allié russe des avions de combat et de nouvelles armes pour lutter contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), signe d'une implication de plus en plus forte de Moscou dans le conflit en Syrie.L'armée syrienne a « reçu de Moscou au moins cinq avions de combat, des avions de reconnaissance qui aident à identifier les objectifs avec une...

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