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Nouvelle controverse Donald Trump, cette fois sur Obama et les musulmans

Les démocrates dénoncent du racisme pur et simple.

Le milliardaire Donald Trump s'est retrouvé vendredi au centre d'une polémique après avoir laissé passer des propos islamophobes dans un meeting. Darren McCollester/Getty Images/AFP

Après les Mexicains et les clandestins, les musulmans : le milliardaire Donald Trump s'est retrouvé vendredi au centre d'une polémique après avoir laissé passer des propos islamophobes dans un meeting, les démocrates dénonçant du racisme pur et simple.

Le candidat aux primaires républicaines pour la Maison Blanche se trouvait dans le New Hampshire jeudi, où il a répondu aux questions du public. Le premier homme à s'exprimer a déclaré que les musulmans représentaient un problème pour les États-Unis, a affirmé que Barack Obama était musulman et qu'il n'était pas Américain. "Nous avons des camps d'entraînement, où ils veulent nous tuer. C'est ma question. Quand allons-nous pouvoir nous en débarrasser ?" demande ensuite l'homme, sans qu'on sache s'il évoquait ces soi-disant camps ou l'ensemble des musulmans.

"Beaucoup de gens le disent, beaucoup de gens disent que des choses mauvaises se passent là-bas. Nous allons nous intéresser à ça et à beaucoup d'autres choses", répond Donald Trump, avant de passer rapidement à une autre question.
Il n'a pas lui-même dit que le président américain était musulman, ou qu'il fallait s'en prendre aux musulmans. Mais sa réponse évasive et le fait qu'il n'ait pas corrigé l'homme sur la religion du président américain, qui est chrétien, représente aux yeux des démocrates une approbation implicite de la teneur islamophobe des propos tenus, ainsi que des fables sur les origines de Barack Obama.

L'échange illustre selon eux la tendance xénophobe de celui qui est depuis cet été en tête des sondages parmi les républicains, avec quelque 30% des intentions de vote. Il avait lancé sa candidature en juin par une sortie sur les clandestins mexicains, assimilés à des criminels et des violeurs, une déclaration qui avait scandalisé mais qu'il n'a jamais reniée.
"Est-ce que cela surprend qui que ce soit que cela se soit passé dans un meeting de Donald Trump ?", a réagi Josh Earnest, porte-parole de M. Obama. "Les gens qui tiennent ce genre de propos offensants font partie de la base électorale de M. Trump", a-t-il ajouté, dénonçant "la stratégie cynique" de nombreux républicains sur ce thème.

(Pour mémoire : Hillary Clinton chute, Donald Trump monte)

 

Trump le "birther"
"Donald Trump qui ne dénonce pas des fausses déclarations sur le président, et la rhétorique haineuse sur les musulmans, tout cela est troublant et tout simplement mal. Ça suffit", a de son côté dénoncé la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, sur Twitter.
"Le racisme du favori républicain Donald Trump n'a pas de limite", a déclaré la présidente du parti démocrate, Debbie Wasserman Schultz.

Donald Trump, qui a livré une prestation moyenne lors d'un débat télévisé mercredi, ne s'est pas exprimé publiquement depuis l'échange. Mais l'homme n'est pas connu pour faire marche arrière ou présenter des excuses. Son équipe de campagne, dans un communiqué, a tâché de dissiper l’ambigüité de la réponse initiale: "Les médias veulent limiter la question à Obama. Le problème plus large est qu'Obama mène une guerre contre les chrétiens dans ce pays".
Ce thème des libertés religieuses en danger est de plus en plus populaire chez les conservateurs, notamment depuis la légalisation du mariage homosexuel.

 

(Pour mémoire : Pourquoi le milliardaire émirati Khalaf al-Habtoor soutient la candidature de Donald Trump ?)


Mais Donald Trump est un récidiviste en ce qui concerne la naissance de Barack Obama. Il a mené le camp des "birthers", ceux qui croient que Barack Obama, né en 1961 à Hawaii d'un père kényan et d'une mère américaine, est né à l'étranger et inéligible à la présidence américaine.
En 2011, sa campagne pour que Barack Obama publie son acte de naissance, un document officiel mais privé, était devenue si pressante que le président américain avait fini par rendre publique la version complète de son acte de naissance, guère amusé par "ce genre de bêtises".
En 2008, le candidat républicain John McCain avait repris une femme qui venait d'affirmer que le démocrate était "un arabe".

Reste à voir comment les candidats républicains de 2015 réagiront. L'un d'eux, Scott Walker, gouverneur du Wisconsin, a plusieurs fois cette année refusé de dire s'il pensait que Barack Obama était chrétien.
Vendredi, le candidat Chris Christie, gouverneur du New Jersey, a condamné le comportement de Donald Trump, déclarant que lui aurait explicitement répondu que le président était chrétien et né dans le pays.

Les Américains, eux, sont 80% à penser que Barack Obama est né aux États-Unis. Et 29% croient encore qu'il est musulman, dont 43% des républicains, selon un sondage CNN paru lundi.

 

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