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Netanyahu promet d'amender une clause controversée sur l'audiovisuel public

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis vendredi d'amender une clause controversée d'une nouvelle loi sur l'audiovisuel public interdisant aux journalistes d'exprimer une opinion.

Cette clause, qui a suscité une vague d'indignation, a été introduite à l'initiative du parti juif ultra-orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah, membre de la coalition au pouvoir, par le biais d'un amendement de dernière minute à la loi sur l'audiovisuel public adoptée jeudi.

Elle stipule que "les médias audiovisuels publics éviteront la partialité, les préjugés, l'expression d'opinions personnelles et s'abstiendront de donner des qualificatifs et des notes, de cacher des faits ou de les présenter subjectivement sans tenir compte de leur valeur informative".

Elle a déclenché l'ire des défenseurs de la liberté de la presse.
"Un Etat démocratique qui interdit aux journalistes des médias publics d'exprimer leurs opinions fait preuve d'une faiblesse et d'une panique dignes des dictatures instables. Menottez-moi! J'ai exprimé une opinion", a écrit sur son compte Twitter Esty Perez, célèbre journaliste de la radio publique israélienne.

Une quinzaine de journalistes spécialistes des questions diplomatiques ont adressé jeudi une lettre à Benjamin Netanyahu pour lui demander de supprimer cette disposition.
Cette clause "est contraire aux fondements de la liberté d'expression et de la presse en Israël", a dénoncé la présidente du Conseil de la presse, Dalia Dorner, en demandant également son retrait.

Vendredi, le ministère de la Communication, qui est à l'origine de la loi sur l'audiovisuel a souligné qu'il n'avait pas proposé cet amendement et que ce dernier, impossible à mettre en application, ne s'appliquerait pas à l'audiovisuel public.

Le cabinet du Premier ministre a indiqué dans un communiqué que Benjamin Netanyahu avait décidé de modifier cette clause car "la déontologie ne doit pas être fixée par la loi en matière de journalisme".
M. Netanyahu est également ministre de la Communication en plus de sa fonction de Premier ministre.

Le nouveau ministre des Sciences, Ofir Akunis, qui a officiellement piloté la réforme du secteur de l'audiovisuel public depuis des mois, a pourtant défendu la clause controversée en affirmant qu'elle permettra une information équilibrée.
Mais il a reconnu sur Facebook qu'elle "n'avait probablement pas été formulée d'une manière assez claire".
"Les informations doivent contenir des faits. Les programmes personnels, dans lesquels l'opinion des présentateurs est connue, continuent et continueront d'être diffusés", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis vendredi d'amender une clause controversée d'une nouvelle loi sur l'audiovisuel public interdisant aux journalistes d'exprimer une opinion.Cette clause, qui a suscité une vague d'indignation, a été introduite à l'initiative du parti juif ultra-orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah, membre de la coalition au pouvoir, par le biais...