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Liban - Crise des déchets

Chehayeb :Trouver une solution immédiate et définir une vision d’avenir

Le ministre de l'Agriculture, qui préside actuellement une commission d' « experts » pour une solution au problème des déchets, assure qu'il livrera demain vendredi son rapport au Premier ministre.

M. Chehayeb recevant les jeunes du PSP, dans le cadre de ses entretiens pour résoudre la crise des déchets.

Le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb a poursuivi hier ses réunions marathoniennes avec des experts, en vue de trouver une solution à la crise des déchets qui sévit dans le pays depuis le 17 juillet, date à laquelle la principale décharge du pays a été fermée, par décision du Conseil des ministres et en raison de la pression populaire. Il a, notamment, rencontré hier des acteurs de la société civile, venus présenter leur vision du problème. Il avait auparavant appelé ceux qui le désiraient à lui envoyer des propositions par e-mail ou à son bureau. La discrétion autour des discussions qui ont eu lieu à huis clos restait, hier, le maître-mot. Toutefois, des sources bien informées ont indiqué à L'Orient-Le Jour que « le débat était sérieux et positif ». Les solutions au problème urgent des tonnes qui s'amoncellent dans les rues resteraient, en revanche, difficiles à définir.
Le parti Kataëb, entre autres, a présenté des suggestions au ministre Chehayeb, notamment celle de transporter les déchets dans les rues vers un terrain dans une région éloignée, où il n'y aurait pas d'impact sur les citoyens ni sur les nappes phréatiques. Le parti espère aussi que les recettes des municipalités leur seront distribuées et qu'on les aidera à accomplir leur tâche. Il propose enfin de modifier le cahier de charges pour les futurs appels d'offres.

 

(Lire aussi : À Riad el-Solh, les protestataires récidivent : « Nous voulons le changement »)


Les seules indications autour du travail de cette commission, M. Chehayeb les a exprimées en marge d'une visite d'une délégation de la jeunesse du Parti socialiste progressiste (PSP, son propre parti), hier en matinée. « Notre souci principal est de trouver une solution à la crise urgente, par un processus environnemental scientifique, et au moindre coût, a-t-il déclaré. Le problème est grave, parce que les ordures ne peuvent plus être triées après 72 heures, elles ne peuvent plus être considérées comme une source économique et productive, elles doivent donc être stockées telles quelles dans un endroit donné. Notre rôle est de résoudre la crise actuelle, tout en définissant une vision d'avenir, conformément à des critères scientifiques et environnementaux, et, surtout, en accordant aux municipalités un rôle essentiel. »
Et d'ajouter : « Tel est le cadre général pour une gestion intégrée des déchets solides. Les détails, eux, seront énoncés dans le rapport que je préparerai et que je terminerai jeudi soir (ce soir) ou vendredi matin (demain), et que je livrerai au Premier ministre, puis au Conseil des ministres. J'aurais auparavant écouté, aujourd'hui (hier), tous les avis qu'ont relayés les différents acteurs de la société civile, sans compter les messages qui nous sont parvenus. »
À la question de savoir quelles sont les chances que son initiative aboutisse, alors que tant d'autres ont été entravées avant elle, il a dit « n'avoir pas de réponse pour l'instant, le rapport que je présenterai répondra à toutes ces questions ».

 

(Lire aussi : Wadih el-Asmar à « L'OLJ » : « Tol3et re7etkoum » est pour un État de droit)

 

Machnouk et Machnouk chez Salam
Par ailleurs, dans la foulée de l'irruption de militants du collectif « Vous Puez ! », mardi, au ministère de l'Environnement, la situation est redevenue « normale » hier dans cette administration. Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk, dont l'annonce du retrait volontaire de la commission ministérielle chargée du dossier des déchets ménagers n'a pas suffi à apaiser la rue, et qui avait été séquestré dans son bureau des heures la veille, a été reçu hier par le Premier ministre Tammam Salam au Grand Sérail. Les événements de la veille ont bien sûr été au centre de la discussion.
M. Machnouk a estimé que l'action des militants « s'est dirigée vers la mauvaise personne ». « Je confirme que je continue à assumer mes fonctions, que je fais partie de ce gouvernement et que je n'ai pas de problème à discuter d'un quelconque autre dossier, a-t-il poursuivi. J'ai travaillé en toute conscience et je continuerai à œuvrer suivant les mêmes principes. J'espère surtout qu'une issue sera trouvée au problème des déchets, parce que l'environnement concerne tout le pays, pas les seules forces politiques qui continuent de mettre des bâtons dans les roues. »

 

(Lire aussi : Lucien Bou Rjeily à L'OLJ : Mardi, "on a clairement voulu amputer le mouvement +Vous Puez !+")


Notons que le ministre s'est dirigé ensuite vers son bureau, pour y travailler comme d'habitude. La situation est redevenue « normale » dans les locaux du ministère au centre-ville, après tous les remous de la veille. Sur un autre plan, le ministère a démenti des rumeurs selon lesquelles son site Internet aurait été piraté hier.
Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a également été reçu par le Premier ministre, avec qui il a discuté des derniers développements sur la scène interne. Des correspondants de l'Agence nationale d'information ont observé des mesures accrues de sécurité autour du siège du ministère de l'Intérieur dans la journée, probablement en prévision de la conférence de presse qu'il devait tenir quelques heures plus tard.

 

 

Le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb a poursuivi hier ses réunions marathoniennes avec des experts, en vue de trouver une solution à la crise des déchets qui sévit dans le pays depuis le 17 juillet, date à laquelle la principale décharge du pays a été fermée, par décision du Conseil des ministres et en raison de la pression populaire. Il a, notamment, rencontré hier des acteurs...

commentaires (2)

DU : TITI... TITI...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 08, le 03 septembre 2015

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Commentaires (2)

  • DU : TITI... TITI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 08, le 03 septembre 2015

  • Tour de passe passe local minable ...Machnouk repasse son problème à Chehayed et lui le repasse aux municipalités...! Voilà ...!le tour est joué ...!au final ... les municipalités héritent de la responsabilité ...de gérer les problèmes que les autres n'ont pas résolu....!

    M.V.

    12 h 43, le 03 septembre 2015

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