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Liban - Présidentielle

Nouveau report : prochain rendez-vous, le 30 septembre

Fouad Siniora et Georges Adwan ont profité de la réunion pour débattre de la conférence de dialogue convoquée par Nabih Berry. Photo Sami Ayad

Les trente-sept députés qui ont pris la peine de faire le déplacement pour une réunion qui, ils le savaient, n'allaient pas se tenir ont profité de leur présence, place de l'Étoile, pour tenir des apartés et des réunions afin de débattre de la conférence de dialogue à laquelle Nabih Berry avait convoqué pour le 9 septembre et de discuter également de la grogne populaire qui monte et des mouvements de protestation.
Ces deux thèmes ont été longuement abordés par le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, et le député Georges Adwan, vice-président des Forces libanaises, lesquelles n'ont toujours pas décidé si elles vont ou non prendre part à la conférence de dialogue. « Nous prendrons la décision dans les prochaines 48 heures », a expliqué M. Adwan, après avoir indiqué, dans une longue intervention, que le gouvernement se doit de donner des explications au peuple sur l'ensemble des dysfonctionnements et des griefs mis en relief par les manifestants au cours des deux dernières semaines. « Notre participation dépend donc de la réponse à plusieurs questions : est-ce que ce dialogue tiendra compte des remarques que je viens de formuler ? Qu'escompte-t-on de ces assises et quels en seront les résultats par rapport aux dialogues engagés dans le passé ? Qu'en est-il du principe de la séparation des pouvoirs ? Allons-nous mettre ensemble les deux autorités législative et exécutive ? Nous n'oublions surtout pas que ce dialogue se tient en l'absence d'un président de la République et nous ne voulons pas que les gens s'habituent à cette absence », a poursuivi M. Adwan.
Le député FL, qui a qualifié de « légitimes » les revendications des manifestants de la campagne « Vous puez ! », a cependant mis en garde contre une chute du gouvernement, « même si celui-ci a échoué lamentablement dans sa gestion des affaires publiques ». Après avoir également mis en garde les collectifs protestataires contre « des faux pas qui risquent de nuire à l'image pacifique de leur mouvement », M. Adwan a estimé qu'un règlement ne peut que suivre l'ordre suivant des priorités : l'élection d'un président puis l'élaboration d'une nouvelle loi électorale fondée sur la proportionnelle « parce que le changement doit se faire à travers les institutions ». Selon lui, après toutes les crises qui ont secoué le Liban, « il n'est plus possible d'élire un président en demi-teinte, mais un chef de l'État au parcours et au comportement irréprochables ».
Abondant dans le même sens, M. Antoine Zahra, également député FL, s'est interrogé sur l'objectif du dialogue qu'il a dit approuver juste dans la mesure où il sert à atténuer les tensions. « Mais nous ne devons pas oublier l'essentiel : nous n'avons toujours pas de président et nous nous distrayons avec tout ce qui ne sert pas l'État », a-t-il dit.
C'est également le point de vue de M. Siniora qui, après son entretien avec Georges Adwan, a affirmé « comprendre parfaitement le ras-le-bol de la population après la crise des déchets qui a mis les nerfs des Libanais à rude épreuve et porté un coup à leur dignité, sans oublier celle de l'électricité », tout en faisant observer que « le problème essentiel reste l'absence d'un président ». « Certains veulent détourner l'attention de cet élément qui est fondamental pour un fonctionnement normal des institutions », a-t-il dit. « Cette situation est intolérable. Le boycottage par certains députés des séances parlementaires est inadmissible », a insisté M. Siniora en appelant au respect du processus démocratique en rejetant les arguments selon lesquels le dossier de la présidentielle est lié à celui de la région. « Il ne faut pas se dérober à ses responsabilités, sachant que si le Liban s'est vu lié au dossier régional, c'est à cause du Hezbollah qui s'est impliqué en Syrie », a-t-il accusé, avant de juger qu'il est toujours possible de lancer une initiative locale pour sortir le Liban de cette impasse.
Dans le même temps, il a jugé indispensable d'en finir avec la crise des déchets qui, en attendant une solution à long terme, peut être réglée, selon lui, à moyen terme, « suivant un mode participatif, en ce sens que toutes les régions s'associent pour s'entendre sur les moyens de s'en débarrasser ». En réponse à une question, il a estimé que le ministre de l'Environnement a essayé de régler le problème, mais sans y parvenir, avant de mettre en garde contre une « tentative de porter un coup à la légalité au Liban », en allusion aux mouvements de protestation et aux appels à la démission du gouvernement.
Prié de commenter les accusations du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, selon lesquelles « un petit État arabe serait l'instigateur des mouvements de protestation », M. Siniora a répondu : « Il faut voir ce mouvement d'un point de vue humain. De telles accusations ne sont pas utiles, et si quelqu'un n'a pas de preuves pour étayer ces propos, il ne peut pas les lancer de cette manière. »

Les trente-sept députés qui ont pris la peine de faire le déplacement pour une réunion qui, ils le savaient, n'allaient pas se tenir ont profité de leur présence, place de l'Étoile, pour tenir des apartés et des réunions afin de débattre de la conférence de dialogue à laquelle Nabih Berry avait convoqué pour le 9 septembre et de discuter également de la grogne populaire qui monte et...

commentaires (1)

Quelle masseKharrâh-mascarade ! Il leur faudrait au-dessus de leurs grosses petites têtes un nouveau "Haut-Commissaire" et un nouveau Mandat Français.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

04 h 16, le 03 septembre 2015

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Commentaires (1)

  • Quelle masseKharrâh-mascarade ! Il leur faudrait au-dessus de leurs grosses petites têtes un nouveau "Haut-Commissaire" et un nouveau Mandat Français.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 16, le 03 septembre 2015

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