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Liban

N. Machnouk a admis l’usage excessif de la force lors des émeutes à Riad el-Solh

Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier que des militaires ont été déférés devant le conseil de discipline pour avoir fait un usage excessif de la force lors de la manifestation du samedi 22 août.

Nouhad Machnouk lors de la conférence de presse tenue hier au ministère de l’Intérieur. Photo Ibrahim Tawil

Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a admis, hier, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur, l'usage d'une force excessive par les forces sécuritaires lors de la manifestation du collectif « Vous puez ! », samedi 22 août, et a annoncé que, par conséquent, des militaires ont été déférés devant le conseil de discipline.
Comme lors de la conférence donnée vendredi dernier, M. Machnouk a admis qu'il y a eu une « utilisation excessive de la force » de la part des forces de sécurité. Mais il a toutefois démenti l'information rapportée par les médias selon laquelle des balles ont été tirées en direction des manifestants. « Je n'ai pas vu un manifestant ou un militaire touché, il y a uniquement eu des tirs en l'air, aucun civil n'a été touché ces 10 derniers jours », a-t-il assuré.
Les personnes participant à la manifestation ont été la cible des balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène, de canons à eau et même des balles réelles tirées en l'air.
Le ministre a ensuite indiqué avoir reçu le rapport d'un inspecteur général des FSI qu'il avait chargé de mener une enquête disciplinaire sur les émeutes survenues lors du week-end du 22 août durant les manifestations organisées place Riad el-Solh par le collectif « Vous Puez ! ». « Il a été décidé de déférer deux militaires au conseil de discipline et de sanctionner six autres militaires pour avoir eu un comportement spontané sans s'être référés à leurs supérieurs », a annoncé le ministre de l'Intérieur. D'autres militaires ont également été réprimandés pour avoir gardé leurs appareils de communication dans leurs bureaux.
Le ministre a en outre noté que 18 civils, dont des mineurs, un Syrien et un Soudanais, sont détenus depuis le 22 août et ont été déférés devant le tribunal militaire.

Diaboliser les FSI, un crime
Au début de sa conférence de presse, le ministre Machnouk a tenté de donner une image positive des militaires et de les humaniser tout en dénonçant les insultes et les atteintes dont ils ont été victimes. « Les forces de sécurité font partie du peuple et ceux qui le voient différemment sont aveugles, a-t-il déclaré. Combien peuvent-ils supporter ? Autant que les êtres humains ! Peut-être un peu plus parce qu'ils sont des militaires. Il est plus facile pour un agent de recevoir une pierre ou un cocktail Molotov que d'être insulté ou humilié durant plusieurs jours à la file. Cette politique de diaboliser les forces de sécurité est un crime à l'égard du pays. S'il y a eu des erreurs à un moment donné, généraliser est inacceptable et accuser tout le monde est inadmissible car ces agents incarnent la dignité du pays et ils sont responsables de la sécurité de tous les Libanais », a martelé M. Machnouk.
« Vous pensez que les membres des forces de l'ordre n'ont pas de problèmes quotidiens tout comme tout autre citoyen ? N'ont-ils pas des parents qui ont besoin de médicaments ? Seuls les manifestants qui les ont attaqués ont des problèmes ? », s'est-il demandé.
« Les blessés au sein des forces de sécurité sont plus nombreux que ceux parmi les manifestants et nous n'en avons pas fait toute une histoire », a-t-il encore dit en précisant qu'il y a eu 146 blessés au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI).
Estimant que « le travail des forces de sécurité est de protéger l'État, les biens publics et privés », M.Machnouk a assuré que « les forces de l'ordre mettront fin, dès la première seconde, conformément à la loi et avec force, à toute occupation, toute manifestation, toute attaque contre toute institution publique ». « Ces institutions sont la propriété du peuple libanais et les attaquer est une agression contre le peuple libanais », a-t-il poursuivi rappelant tout de même que son ministère continuera de préserver « le droit de manifester de manière pacifique ». M. Machnouk a toutefois indiqué qu'il ne répondra à aucune question concernant le sit-in qui s'est tenu hier dans les locaux du ministère de l'Environnement avant qu'une enquête soit faite.
À la fin de sa conférence de presse, le ministre a critiqué l'appel à manifester lancé par le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun. « Comment est-il possible qu'une force politique participe au gouvernement et au dialogue et appelle au même moment à manifester ? Contre qui ? Dans quel but ? », s'est-il interrogé. « Si c'est pour tester sa popularité et sa capacité de rassembler des partisans dans la rue, nous le lui admettons d'avance, et il n'est pas besoin d'organiser un spectacle pour le prouver », a-t-il souligné.
Selon lui, « la seule façon de provoquer un changement sur la scène politique est en élisant un président de la République et en adoptant une nouvelle loi électorale ». « Je m'adresse aux manifestants en les invitant sincèrement à manifester plutôt pour l'élection d'un président de la République et pour l'adoption d'une nouvelle loi électorale ;
c'est de cette nouvelle loi électorale qu'émergera un pouvoir apte à vous fournir l'électricité, l'eau et à gérer les dossiers des déchets et répondre aux besoins du peuple », a-t-il affirmé.
En réponse aux questions des journalistes, le ministre de l'Intérieur a démenti avoir déclaré qu'un État arabe est derrière les manifestations. « J'avais dit que derrière les actes de vandalisme il y a un État arabe, je n'ai pas parlé du Qatar, je ne dirais pas de qui je parle avant d'en être certain. »

Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a admis, hier, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur, l'usage d'une force excessive par les forces sécuritaires lors de la manifestation du collectif « Vous puez ! », samedi 22 août, et a annoncé que, par conséquent, des militaires ont été déférés devant le conseil de discipline.Comme lors de la conférence donnée...

commentaires (4)

Il parait qu'il a le titre de Ministre de l'Intérieur!!! Il aime ça, les micros !!! Plus il en a devant lui, plus il raconte une histoire de perlin pinpin !!! Le comble, c'est qu'il y a une version à chaque intervention avec de sublimes mystérieux pays arabes !!! Ah ces pays arabes !!! Le Qatar, le chahuteur de la classe qui est souvent près du poêle c'est le Qatar, mais ce n'est pas lui !!! Vite, vite, nous voulons connaître la fin de ce conte .... au prochain épisode !!!

FAKHOURI

09 h 45, le 03 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • Il parait qu'il a le titre de Ministre de l'Intérieur!!! Il aime ça, les micros !!! Plus il en a devant lui, plus il raconte une histoire de perlin pinpin !!! Le comble, c'est qu'il y a une version à chaque intervention avec de sublimes mystérieux pays arabes !!! Ah ces pays arabes !!! Le Qatar, le chahuteur de la classe qui est souvent près du poêle c'est le Qatar, mais ce n'est pas lui !!! Vite, vite, nous voulons connaître la fin de ce conte .... au prochain épisode !!!

    FAKHOURI

    09 h 45, le 03 septembre 2015

  • ET LES INFILTRÉS PROVOCATEURS ET SUBVERSIFS... QU'EN EST-IL ? NE VOYEZ-VOUS PAS QU'ON CHERCHE À PARALYSER LES FSI ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 44, le 03 septembre 2015

  • Quelle imaaage ! Il "part de plus en plus béläréd en laaarge" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 18, le 03 septembre 2015

  • En réponse aux questions, le ministre Machnoûûûü a démenti avoir déclaré qu'un État arabe est derrière les manifestations ! Puis, affirme que derrière les actes de vandalisme, il y avait un État arabe !?! Mais, que ce n'était pas bien sûr le Qatar, et qu'il ne dira pas de qui il parle avant d'en être certain" ! Serait-ce le Soûmâââl "arabe" ? "Sacré" Nouhâââd, va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 16, le 03 septembre 2015

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