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Sport - Rugby - Mondial 2015 / Forces en présence

Deux fauteuils pour trois gros dans la « poule de la mort »

La Coupe du monde se déroulera en Angleterre du 18 septembre au 31 octobre.

Angleterre, Australie, pays de Galles : au moins un de ces trois cadors passera à la trappe de la terrible poule A de la Coupe du monde de rugby (18 septembre-31 octobre), sans doute la plus indécise. Saupoudrez ce mélange des Fidji, récents vainqueurs de la Coupe des nations du Pacifique, et vous obtenez une véritable « poule de la mort ». Car s'ils auront énormément de mal à se qualifier, les Flying Fijians peuvent poser des problèmes aux trois favoris et ainsi peser sur la qualification en les empêchant de glaner ici ou là un point de bonus offensif.
Tous les points compteront donc dans ce groupe, qui semble encore plus serré aujourd'hui qu'il y a quelques mois, et bien malin qui pourrait se risquer à un pronostic, hormis promettre la dernière place à l'Uruguay. Après les tests de novembre et du Tournoi des six nations, achevé à la deuxième place, l'Angleterre semblait s'avancer plutôt conquérante vers « sa » Coupe du monde, où elle espère coiffer un deuxième titre planétaire après celui de 2003. Mais une prestation apathique pendant 70 minutes de son équipe-type en match de préparation le 22 août en France (défaite 20-25) a ébranlé ses certitudes. Notamment en conquête, où l'absence du talonneur Dylan Hartley, écarté pour indiscipline chronique, se fait cruellement sentir.
Autre interrogation, la capacité du XV de la Rose à supporter la pression à domicile. Plus que son entrée en matière face aux Fidji le 18 septembre, son premier gros test – par ailleurs premier affrontement direct entre les trois cadors – le 26 septembre à Twickenham contre le Pays de Galles, battu à Cardiff dans le Tournoi (21-16), apportera une première réponse.

Les Wallabies en questions
Les Gallois aussi joueront à domicile, puisque certaines rencontres – face aux Fidji et à l'Uruguay – se dérouleront dans leur Millennium Stadium. Mais les demi-finalistes de la dernière édition s'avancent plutôt rassérénés par leurs matches de préparation puisqu'ils ont dominé samedi l'Irlande (16-10) à Dublin. Avec un plan de jeu revu à la baisse (conquête, jeu au pied, défense) et le retour des cadres, absents lors de la défaite contre le XV du Trèfle à domicile trois semaines plus tôt (21-35). Ce qui confirme que le XV de départ, rodé depuis des années, peut battre n'importe qui, mais que le banc est moins décisif que celui de l'Angleterre ou de l'Australie.
Où situer justement les Wallabies, revenus d'une crise extrasportive qui a entraîné l'automne dernier la démission du sélectionneur Ewen McKenzie ? Au niveau d'un favori pour le titre, comme le justifie le gain d'un premier Four Nations en août grâce à un dernier succès contre les All Blacks à domicile (27-19) ? Ou bien au rang d'un simple outsider, écrasé une semaine plus tard chez les mêmes Néo-Zélandais (13-41) ?
Sans doute entre les deux. Et plus que les deux premières mises en bouche (Fidji et Uruguay) des joueurs de Michael Cheika, forts d'une troisième ligne de gratteurs incomparables et d'une mêlée en progrès, le choc face à l'Angleterre le 3 octobre à Twickenham pourra lever certaines interrogations. On en salive déjà.

L'Afrique du Sud et les autres
La première place du groupe B ne devrait pas échapper aux terribles Springboks, mais derrière, les Samoa, l'Écosse et même le Japon lorgnent le deuxième billet pour les quarts de finale.
L'Afrique du Sud a connu un été maussade, assombri par trois défaites en trois journées de Four Nations – dont une à domicile contre l'Argentine (37-25) – et un climat de suspicion de racisme. Mais l'équipe de Heyneke Meyer, au centre de la tourmente, reste au-dessus du lot. Les Springboks, sans grande certitude, vont quand même pouvoir se roder avant d'affronter un gros au prochain tour. Ils ne pouvaient rêver mieux, d'autant plus que de nombreux joueurs (Jean de Villiers, Fourie du Preez, Coenie Oosthuizen, Duane Vermeulen, notamment) reviennent de blessures.
Un premier match à Brighton (19 septembre) contre le Japon permettra aux « Boks » de se remettre doucement dans le bain et de se préparer à un quart contre le deuxième de la « poule de la mort ». Ménagés en début de compétition, ils pourraient créer une surprise. Et peut-être faire à nouveau rêver la nation arc-en-ciel, qui réclame un troisième titre mondial, 20 ans après le premier de 1995, érigé en symbole de la réconciliation par Nelson Mandela.

Le Japon y croit
Derrière les épouvantails sud-africains, ça se bouscule dans la poule la plus ouverte du Mondial. Les Écossais partent avec une longueur d'avance sur les Samoa et le Japon. Mais, si le XV du Chardon sort d'une préparation encourageante avec deux victoires contre l'Italie, la saison passée a été assortie d'une peu glorieuse Cuillère de bois dans le Tournoi des six nations. Vern Cotter pourra toutefois se baser sur l'ossature des Glasgow Warriors, champions en titre de la Ligue celtique après avoir survolé la saison, et sur un arrière exceptionnel, Stuart Hogg.
Les Samoans, eux, font figure d'outsiders. Les Polynésiens arrivent avec des arguments : le sélectionneur Stephen Betham a construit une équipe disciplinée et ultraphysique. Les titulaires en puissance évoluent tous dans les grands championnats.
Reste le Japon. Les rugbymen de l'archipel ont fait des quarts de finale un objectif. L'équipe du sélectionneur Eddie Jones entend bien placer le rugby nippon sur la carte mondiale, alors que le pays accueillera la prochaine Coupe du monde en 2019 et qu'une franchise tokyoïte intègrera le futur Super 18 en 2016. Les Brave Blossoms, emmenés par les joueurs du Super 15 Kotaro Matsushima (Waratahs), Fumiaki Tanaka Tanaka (Highlanders), Michael Leitch (Chiefs) et Hendrik Tui (Reds), ont des arguments, s'ils parviennent à exister physiquement devant.
Enfin, de leur côté, les Américains de l'immense Samu Manoa (Toulon) et du couteau-suisse des Saracens, Chris Wyles, tenteront de jouer les trouble-fêtes. Leur seul objectif : surprendre, comme ils ont bousculé la hiérarchie à VII. Les Eagles ont terminé la saison au 6e rang mondial. Avant de prendre leur envol à XV ?

(Source : AFP)

Ruggero Trevisan quitte les terrains...pour entrer au séminaire

Il avait annoncé en juin qu'il renonçait au rugby à cause de blessures, à seulement 25 ans. Mais son choix était en réalité plus spirituel : Ruggero Trevisan, ancien arrière italien du Benetton Trévise et des Zèbres, a révélé hier qu'il voulait devenir prêtre. Dans un communiqué publié le 15 juin, le joueur et le club de Trévise évoquaient une fin de carrière anticipée liée à des blessures et à « l'impossibilité physique de jouer à ce niveau ». On pourrait presque parler de pieux mensonge. « Je ne pouvais rien dire. Je ne savais pas encore si j'étais accepté au séminaire. Je m'imaginais avec le col blanc, mais j'avais besoin de temps pour comprendre ce que cela signifiait. Je ne pouvais le dire à personne, pas même à mes parents », a expliqué l'ancien joueur à la Gazzetta dello Sport. « Bien sûr, c'est une décision étrange de nos jours, je m'en rends compte. Il y a encore quatre ans, je n'étais pas croyant. Enfant, je ne suis même pas allé jusqu'à la confirmation. Je fonçais aux entraînements, je n'avais pas le temps pour le catéchisme », a encore raconté celui qui, aux postes d'arrière ou d'ouvreur, a été sélectionné pour l'Italie dans toutes les équipes de jeunes, mais n'a jamais porté le maillot de la Nazionale. Les blessures, trois opérations en trois ans, ont peut-être aussi joué leur rôle et accéléré le processus. « Elles ont permis que les choses se rejoignent. Tout m'indiquait la même direction », dit-il. Et il a finalement prévenu ses anciens équipiers du Benetton, dans le vestiaire, avec une simple phrase : « Je vais devenir prêtre. » Le 8 septembre, Ruggero Trevisan est attendu à Rome, à la Fraternité San Carlo Borromeo. « Je vais étudier la philosophie pendant trois ans, puis je partirai un an en mission. Ensuite, j'aurai trois années d'études de la théologie, raconte-t-il. Je veux être missionnaire. Et si je fais le tour du monde, j'emporterai avec moi mon ballon de rugby. »

Angleterre, Australie, pays de Galles : au moins un de ces trois cadors passera à la trappe de la terrible poule A de la Coupe du monde de rugby (18 septembre-31 octobre), sans doute la plus indécise. Saupoudrez ce mélange des Fidji, récents vainqueurs de la Coupe des nations du Pacifique, et vous obtenez une véritable « poule de la mort ». Car s'ils auront énormément de mal à se...

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