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Sport - Football - Mercato

Où s’arrêtera la course aux millions ?

Grâce aux milliards des droits de retransmission télévisée, l'Angleterre a tout dévoré sur le marché des transferts.

Entre 50 millions et 80 millions d'euros pour Martial (selon des chiffres encore officieux), 75 millions pour De Bruyne... L'Angleterre, où le mercato s'est achevé mardi, a tout dévoré sur le marché des transferts, grâce aux milliards des droits de retransmission télévisée, et cette course en avant dans la démesure pourrait se poursuivre dans les années à venir.
« La situation actuelle est étrange. C'est une bulle qui n'éclatera qu'à moyen ou long terme. À court terme, les revenus ne sont pas menacés », analyse Chris Doyle, de l'université Warwick. Ainsi, au terme du mercato anglais, 1 077,81 millions d'euros ont été dépensés cet été en Premier League, avant le dernier jour, a calculé la société spécialisée Deloitte. Avec l'officialisation de l'arrivée de Martial à Manchester United, le record établi en 2014 devrait être tutoyé, voire dépassé, sachant que le 31 août 2014, 116 millions d'euros avaient encore été dépensés.
Si l'Angleterre se retrouve là, elle le doit en grande partie au montant impressionnant des droits TV qui inondent ses clubs. En janvier, les droits nationaux pour la période 2016-2019 ont ainsi été valorisés à près de 7 milliards d'euros (2,3 milliards annuels). Et ce n'est pas fini ! Car la conclusion du processus, attendue début 2016, concerne maintenant la vente des droits à l'étranger. Pour la même durée, le montant pourrait ainsi gagner près de 30 % et passer de 1 à 1,320 milliard annuel, selon les dernières estimations. Pour rappel, la Premier League était vendue à l'étranger... 11 millions d'euros au taux actuel en 1992, au tout début de l'ère moderne.

Un étalage de richesse embarrassant
Avec IMG, auquel la Premier League s'est associée, ce sont ainsi près de 5 000 heures de programmes hebdomadaires qui sont fournis en continu aux clients à travers le monde. D'où des montants de transferts qui donnent le tournis. Mais cet étalage de richesse commence à faire beaucoup. Même pour un pays qui écrase l'Europe de sa puissance financière. « Même avec les standards déconcertants de la Premier League, c'est un pari difficile à rationaliser », écrit ainsi The Times.
Ce n'est pas tant la politique de Manchester United, qui a dépensé 380 millions d'euros pour acquérir 17 joueurs depuis l'arrivée de l'entraîneur Louis Van Gaal, il y a un an, qui est au cœur du scepticisme ambiant, que celle, plus globale, d'une Premier League accusée d'avoir dépensé à tort et à travers tout l'été. « Les gros, sauf Chelsea, achètent maintenant des talents pour maximiser ensuite leur potentiel, analyse Rob Wilson, économiste à l'université de Sheffield Hallam. Les montants deviennent tellement élevés pour recruter des stars qu'ils doivent regarder ailleurs. » Martial « semble un énorme transfert, mais Rooney (attaquant de Manchester United) avait coûté 37 millions d'euros il y a dix ans. Si l'on considère l'inflation, les droits TV et les revenus commerciaux plus modestes, il a donc coûté plus cher que Martial », relativise-t-il.
Outre les seuls droits télé, les monstres financiers que sont les clubs de l'élite sont capables de se développer par eux-mêmes dans les coins les plus reculés de la planète football. Les Red Devils ont ainsi signé en 2014 un contrat avec l'équipementier Adidas estimé à 790 millions d'euros sur dix ans. Annuellement, ils reçoivent ainsi près de deux fois ce qu'ils ont touché de l'Uefa (45 millions d'euros) lors de leur dernière campagne en Ligue des champions. Si l'investissement de la marque allemande est énorme, il semble pourtant loin d'être déraisonné. Selon Adidas, les ventes du nouveau maillot à la boutique d'Old Trafford, le jour de sa présentation le 1er août, ont ainsi été doublées.

(Source : AFP)

Martial : Ma famille a eu un peu peur quand elle a vu le montant

Anthony Martial, pour sa première conférence de presse avec l'équipe de France, a reconnu hier que sa famille « a eu un peu peur quand elle a vu le montant » déboursé par Manchester United pour le recruter, estimé par les médias à 80 millions d'euros, en incluant le mécanisme des bonus futurs. « Ma famille est très contente de ce qui m'arrive (...). Mais je suis resté dans ma bulle, concentré, a déclaré Martial. Je ne sais pas si je les vaux. C'est fou pour un joueur de mon âge (19 ans), mais c'est le marché du foot, c'est entre les deux clubs (Monaco et Manchester United), j'essaie de faire abstraction. » « Je le vis plutôt bien », a-t-il néanmoins enchaîné à propos de sa situation inédite où en deux jours il a dû gérer son transfert, la médiatisation qui l'a accompagné et une première convocation en Bleu pour les matches amicaux de demain au Portugal et de lundi contre la Serbie à Bordeaux. « C'est vraiment un rêve d'être avec l'équipe de France, a assuré le jeune joueur, également passé par Lyon. J'ai dû repartir rapidement à Manchester (lundi), ce sont des moments assez difficiles à gérer. Mais c'est le football, on est professionnel, on doit savoir le faire. »

Pogba vaudra plus de 100 millions d'euros le jour où il quittera la Juve

Giuseppe Marotta, l'administrateur délégué de la Juventus Turin, a estimé hier que le milieu de terrain français Paul Pogba vaudrait « plus de 100 millions d'euros » le jour où il quittera le club italien. « Nous avons décidé de garder Pogba malgré des offres importantes de clubs étrangers (...) », a déclaré Marotta lors d'une conférence de presse. « Si Pogba confirme ses prestations de la saison dernière, je pense que l'année prochaine, 100 millions ne suffiront pas », a-t-il répété. « Les prix du mercato, qui jusqu'à hier pouvaient sembler fous, sont devenus aujourd'hui tout à fait normaux. Et cette tendance va se poursuivre », a-t-il également estimé. À 22 ans, Paul Pogba porte depuis cette saison le prestigieux n°10 de la Juventus Turin. Son départ est régulièrement annoncé et sa quatrième saison en Italie pourrait être la dernière.

Le ministre russe des Sports prend la tête de la Fédération nationale

Le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, a été élu à l'unanimité président de la Fédération russe de football (RFU), hier, près de quatre mois après le départ forcé de son ancien président. M. Moutko était le seul candidat depuis le retrait du député nationaliste Igor Lebedev. Il occupera le poste jusqu'aux prochaines élections, en septembre 2016, et restera ministre des Sports dans l'intervalle. « Nous sommes au bord de la banqueroute. Cela veut dire qu'il va falloir attirer de nouveaux sponsors et optimiser très vite les coûts de la RFU », a déclaré le nouveau président, qui avait déjà occupé le poste de 2005 à 2007. « Mais avant tout, nous devons construire un mode de gestion cohérent. Tout le monde doit comprendre que la RFU est la principale organisation (...) et que les premières décisions sont prises ici », a-t-il ajouté.

Entre 50 millions et 80 millions d'euros pour Martial (selon des chiffres encore officieux), 75 millions pour De Bruyne... L'Angleterre, où le mercato s'est achevé mardi, a tout dévoré sur le marché des transferts, grâce aux milliards des droits de retransmission télévisée, et cette course en avant dans la démesure pourrait se poursuivre dans les années à venir.« La situation...

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