Liban: l'Onu soutient le gouvernement, réclame l'élection rapide du président

Le Conseil de sécurité de l'Onu a apporté mercredi son soutien au gouvernement libanais dans la crise que connaît le pays et a réclamé l'élection rapide d'un président.

A l'issue de consultations à huis clos, les 15 pays membres du Conseil ont "exprimé leur soutien au gouvernement libanais et au Premier ministre", a déclaré à la presse l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine, qui préside le Conseil en septembre.

Les 15 pays ont aussi "réaffirmé la nécessité pour le parlement libanais de se réunir et d'élire un président dès que possible pour mettre fin à l'instabilité constitutionnelle". Le Conseil "continue de suivre de près la situation, en soutien à l'unité, la souveraineté, la stabilité et l'indépendance du Liban et de ses habitants", a ajouté l'ambassadeur. Une réunion du groupe de soutien international au Liban est prévue en marge de la prochaine session de l'Assemblée générale de l'Onu fin septembre. Les ambassadeurs du Conseil ont été informés mercredi de la situation sur place par vidéo-conférence par la coordinatrice spéciale de l'Onu pour le Liban, Sigrid Kaag.

D'importantes manifestations se succèdent à Beyrouth depuis dix jours, illustrant le ras-le-bol de la population face à la corruption, au délabrement des services publics 25 ans après la fin de la guerre civile, et à la paralysie des institutions politiques.

Signe de ce blocage, exacerbé depuis plus de quatre ans par le conflit en Syrie voisine, une nouvelle session parlementaire consacrée à l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis plus d'un an, prévue mercredi, a été reportée au 30 septembre.