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À La Une - Liban

Au lendemain de l'occupation, retour à la normale au ministère de l'Environnement

Les FSI ont commis des "erreurs mineures", déclare le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, au sujet de l'évacuation musclée des activistes mardi soir.

Les immeubles des Lazaristes, au centre-ville de Beyrouth, abritent notamment les locaux du ministère de l'Environnement. Photo Nasser Traboulsi.

Au lendemain d'une journée mouvementée au sein du ministère de l'Environnement au centre-ville, occupé durant plusieurs heures par des activistes du collectif "Vous Puez", la situation est revenue à la normale mercredi.

Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk s'est ainsi rendu mercredi matin à son lieu de travail au centre-ville, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Par ailleurs, le ministère a démenti dans un communiqué des informations faisant état d'un piratage de son site web, assurant que celui-ci fonctionnait normalement.

Reçu au Grand sérail en matinée par le Premier ministre Tammam Salam, Mohammad Machnouk a déclaré que "la rencontre avec le chef du gouvernement était excellente, celui-ci ayant exprimé son soutien aux fonctionnaires du ministère de l'Environnement (...). Grâce à dieu, la situation (d'hier) s'est bien déroulée". Et d'ajouter: Les activistes "ont ciblé la mauvaise personne. Mais nous continuerons d'assumer nos responsabilités car nous faisons partie de ce gouvernement, et nous sommes prêts à discuter de toute erreur que nous aurions commise dans n'importe quel dossier. Nous avons effectué notre travail en ayant la conscience tranquille (...)".

 

(Lire aussi : L'escalade, et après ?)

 

Des dizaines de militants de la société civile avaient occupé les locaux du ministère à Beyrouth pour protester contre son incapacité à régler la crise des ordures, une escalade inédite s'inscrivant dans le cadre d'un vaste mouvement anticorruption.

Commentant l'intervention de la police anti-émeute qui a délogé par la force mardi soir les activistes qui occupaient les locaux du ministère, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a déclaré que les forces de l'ordre ont commis "quelques erreurs mineures". "Des bousculades ont eu lieu lors de la dispersion de la manifestation dans le bâtiment qui abrite le ministère de l'Environnement, et ce après avoir accordé aux manifestants toute la latitude de sortir de l'immeuble", a expliqué M. Machnouk, démentant les informations faisant état de blessés graves.

Mardi soir, après l'évacuation musclée, plusieurs manifestants ont été soignés par la Croix-rouge libanaise, sur place, alors que deux autres ont été hospitalisés.

 

(Lire aussi : Entre « chaos constructif » et « chaos destructeur », la situation par Fady Noun)

 

Mesures de sécurité renforcées dans le périmètre du ministère de l'Intérieur

A Sanayeh, la rue de la capitale qui abrite le siège du ministère de l'Intérieur, des mesures de sécurité renforcées étaient déployées en prévision de toute manifestation ou tentative d'occuper les lieux par des activistes.

Réagissant aux événements de mardi, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt a appelé, dans les colonnes du quotidien an-Nahar de mercredi, au dialogue entre les autorités et les manifestants afin de trouver une solution de rechange après la fermeture de la décharge de Naamé (au sud de Beyrouth) le 17 juillet.

"La logique impose le calme et le dialogue", a estimé le leader druze. "Il faut que le mouvement des jeunes et les autorités commencent à coopérer afin de trouver des décharges après la fermeture de celle de Naamé", a-t-il ajouté. Interrogé sur les appels des activistes à la démission du ministre de l'Environnement, M. Joumblatt a estimé que celle-ci "ne servirait à rien".

Le président du Parlement Nabih Berry est allé plus loin, affirmant au quotidien as-Safir que M. Machnouk "a les mains propres et n'est pas corrompu".

La campagne de protestation a commencé avec la crise des ordures provoquée le 17 juillet  par la fermeture de la décharge de Naamé (Liban-sud) et l'amoncellement des déchets dans les rues. Mais au-delà de la crise de mardi, la mobilisation illustre le ras-le-bol de la population face à la corruption endémique, à la paralysie des institutions politiques et au délabrement des services publiques, 25 ans après la fin de la guerre civile.
Depuis la première manifestation, organisée le 22 août dans le cadre de ce mouvement, le gouvernement miné par ses divisions n'a pris aucune décision pour répondre aux exigences des protestataires, et le ministre Machnouk a refusé de démissionner.

 

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Au lendemain d'une journée mouvementée au sein du ministère de l'Environnement au centre-ville, occupé durant plusieurs heures par des activistes du collectif "Vous Puez", la situation est revenue à la normale mercredi.
Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk s'est ainsi rendu mercredi matin à son lieu de travail au centre-ville, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani,...

commentaires (2)

LES ÉLÉMENTS MANIPULÉS PENSENT QU'ILS ONT TRANSMIS LEUR MESSAGE... YIA CHABÉB... AU LIBAN... AU SYSTÈME CONFESSIONNEL... PERSONNE NE CHUTE PAR LA RUE ! ET LE PIRE : LES PANURGES RESTERONT DES PANURGES... ET LES MOUTONS DES MOUTONS... NOUS LE VERRONS AUX PREMIÈRES LÉGISLATIVES... À MOINS D'ÉMANCIPATION RÉELLE... Où PLUS DE FANATISME TRIBAL !!!

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 48, le 02 septembre 2015

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Commentaires (2)

  • LES ÉLÉMENTS MANIPULÉS PENSENT QU'ILS ONT TRANSMIS LEUR MESSAGE... YIA CHABÉB... AU LIBAN... AU SYSTÈME CONFESSIONNEL... PERSONNE NE CHUTE PAR LA RUE ! ET LE PIRE : LES PANURGES RESTERONT DES PANURGES... ET LES MOUTONS DES MOUTONS... NOUS LE VERRONS AUX PREMIÈRES LÉGISLATIVES... À MOINS D'ÉMANCIPATION RÉELLE... Où PLUS DE FANATISME TRIBAL !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 48, le 02 septembre 2015

  • TITI TITI MITEL MA RIHTI W MITEL MA JITI. TOUT FONCTIONNE NORMALEMENT. DONC CE N'EST PAS POUR AUJOURD'HUI LA RÉVOLUTION. ILS SONT TOUS SOLIDAIRES AVEC MACHNOUK. ILS ONT COMPRIS SI MACHNOUK TOMBE, LA CHÈNE RISQUE DE CASSER.

    Gebran Eid

    15 h 19, le 02 septembre 2015

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