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Économie - Hydrocarbures

Eni prêt à céder une part de son mégagisement gazier en Égypte

Le géant italien de l'énergie Eni s'est déclaré hier disposé à céder une part de l'immense gisement de gaz naturel qu'il a découvert au large de l'Égypte, le groupe pétrolier italien cherchant à financer le développement de ce champ sans sacrifier ses dividendes.
La veille, Eni avait annoncé la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz dans les eaux de l'Égypte, une bonne nouvelle pour le régime du président Sissi confronté à une situation économique et sécuritaire difficile et porteuse de « stabilité énergétique » pour la Méditerranée, selon Rome.
Ce gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carrés », assurait la compagnie dans un communiqué, parlant de « champ de gaz supergéant ». Confirmant la découverte, faite à 1 450 mètres de profondeur, le ministère égyptien du Pétrole a précisé que « les opérations de développement » devraient durer quatre ans. Le directeur général d'Eni, Claudio Descalzi, « s'est rendu au Caire pour informer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de ce succès important, et discuter de la découverte avec le Premier ministre Ibrahim Mahlab », selon le communiqué de la compagnie paru dimanche. « Il s'agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée », se félicitait le groupe phare italien, assurant que cette découverte pourrait également « devenir l'une des plus grandes réserves de gaz naturel au monde ».
Dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica, parue hier, l'administrateur délégué Claudio Descalzi n'a pas exclu une éventuelle cession de certains lots, qui pourrait permettre de « donner de la valeur et de la solidité au bilan financier » du groupe.
Le groupe italien a déjà eu recours à cette option pour un gisement découvert au large du Mozambique, mais elle ne sera pas forcément indispensable dans le cas de Zohr, a expliqué Claudio Descalzi. « Les investissements sont bien moins lourds qu'au Mozambique et le gaz (qui sera extrait du gisement égyptien) sera destiné au marché local, où les prix du gaz sont déconnectés de ceux du pétrole, qui sont actuellement à des creux de six ans », a-t-il déclaré.
Le montant des investissements initiaux pour lancer l'extraction de gaz s'élève à environ 3,5 milliards de dollars, a estimé hier Khaled Abdel Badie, qui dirige la compagnie publique égyptienne de gaz Egas (Egyptian Natural Gas Holding). « Lorsque le développement (des installations nécessaires à l'exploitation) du gisement sera achevé, le montant total des investissements atteindra 7 milliards de dollars », a-t-il ajouté.
Selon Jason Kenney, analyste chez Santander, Eni pourrait chercher à monétiser une portion conséquente de ce gisement, peut-être jusqu'à 30 % ou 40 %, dans les trois ou quatre années à venir. Eni a été le premier grand acteur du secteur à réduire la rémunération de ses actionnaires pour compenser la chute des cours du pétrole et tenter de relancer la croissance de sa production.

(Sources : agences)

Le géant italien de l'énergie Eni s'est déclaré hier disposé à céder une part de l'immense gisement de gaz naturel qu'il a découvert au large de l'Égypte, le groupe pétrolier italien cherchant à financer le développement de ce champ sans sacrifier ses dividendes.La veille, Eni avait annoncé la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz dans les eaux de l'Égypte, une...

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