Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a reçu hier à Maarab, deux heures durant, le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, qui a indiqué à l'issue de la rencontre que « le gouvernement comprend les revendications de la société civile, mais nous aurions souhaité que la revendication relative à l'élection d'un président de la République soit prioritaire ».
« C'est vrai que la corruption est diffuse dans tous les dossiers socio-économiques, notamment l'électricité, les déchets, entre autres, et nous estimons que la mise en application de la décentralisation administrative aux côtés de l'élection présidentielle résoudrait tous ces problèmes », a reconnu M. Pharaon.
« Le problème des déchets peut être réglé avec les fédérations de municipalités dans toutes les régions libanaises, surtout que nous avons œuvré ensemble pour diffuser les cartes touristiques, a déclaré Michel Pharaon. Responsabilisons-les encore plus et accompagnons-les en même temps. J'ai proposé, en Conseil des ministres, que des sociétés de gestion, en coordination avec les fédérations de municipalités, prennent en charge ce dossier. J'ai également proposé de trouver des décharges ou d'exporter, parce que nous ne permettrons jamais que l'on continue à jeter des ordures, par exemple dans la région de La Quarantaine », a poursuivi M. Pharaon.
« Demain (aujourd'hui samedi) est un jour important pour la société civile, a ajouté le ministre du Tourisme. Cependant, aux côtés de la revendication et de la reddition de comptes, il faut soulever aussi une revendication politique claire afin que nous puissions, au début de la semaine prochaine, consolider l'élan pour élire un nouveau président de la République ».
Le ministre du Tourisme a estimé que le cabinet Salam ne démissionnera pas. « Si la situation était normale, le cabinet aurait été considéré comme démissionnaire. C'est un miracle qu'il ait tenu plus d'un an à l'ombre de l'absence d'un président de la République, et de la paralysie qui se manifeste au niveau de l'ensemble des institutions », a indiqué Michel Pharaon, qualifiant le cabinet de « presque démissionnaire ».
« Le gouvernement actuel ne peut pas démissionner afin que le pays n'entre pas dans l'enfer du vide à tous les niveaux, a souligné M. Pharaon. En même temps, il faut être à la hauteur des espoirs de la société civile et mettre en place un agenda politique qui commencerait par l'élection d'un président de la République et l'adoption d'une nouvelle loi électorale, puis des élections législatives. Nous savons où commence le chaos, mais jamais sur quoi il pourra déboucher », a-t-il noté.
« Le cabinet doit être productif et se hâter de trouver des solutions, partant du fait que la crise des déchets est inacceptable à l'ombre de la présence de compétences libanaises dans le secteur privé qui gèrent les déchets aux quatre coins du monde », a ajouté M. Pharaon.
Il a en outre appelé à l'importation de machines pour la compression des déchets comme solution temporaire pour empêcher les séquelles sanitaires résultant de l'amoncellement des déchets dans les rues.
Liban
Pharaon : Nous aurions souhaité que la société civile réclame d’abord l’élection d’un président...
OLJ / le 29 août 2015 à 00h00
commentaires (6)
AH... OUI... CERTES... MAIS AUSSI L'IMMÉDIAT DÉGUERPISSEMENT... APRÈS L'ÉLECTION DU PRÉSIDENT... DE TOUS LES IFTAH YIA SUMSUM...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 01, le 31 août 2015