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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’EI avance face aux rebelles dans la province d’Alep

Une nouvelle trêve de 72 heures est entrée en vigueur hier matin à Zabadani.

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) se sont emparés de cinq villages tenus par les forces rebelles dans le nord de la Syrie. Zein al-Rifai/AFP

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) se sont emparés de cinq villages tenus par les forces rebelles dans le nord de la Syrie et ont pénétré dans la périphérie d'un de leurs bastions, a affirmé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les jihadistes ont capturé trois localités près de Marea et sont entrés dans les faubourgs de cette ville dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'OSDH. Ils ont également mis la main sur deux autres villages plus au nord dans la province septentrionale d'Alep, près de la frontière avec la Turquie.
Ces deux derniers villages étaient contrôlés auparavant par le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, mais ses combattants s'en étaient retirés il y a deux semaines après l'annonce par la Turquie et les États-Unis de leur intention de coopérer pour créer une zone débarrassée de l'EI.
Marea est une ville considérée comme stratégique pour les insurgés car elle se trouve sur une route d'approvisionnement entre la frontière turque et les positions rebelles au nord d'Alep. L'EI l'a visée à plusieurs reprises dans sa tentative d'étendre sa présence dans cette province.
L'OSDH a fait état de « dizaines » de victimes dans les rangs rebelles mais ne possédait pas de chiffres sur les pertes du côté de l'EI. L'ONG a également fait état de l'explosion d'une voiture piégée dans la périphérie sud de Marea hier sans plus de détails sur les victimes.
D'autre part, un membre de l'EI a été décapité par un combattant rebelle dans les environs de Marea. Ce jihadiste « non syrien » avait été capturé blessé par un groupe de combattants rebelles, a rapporté l'OSDH hier soir. Un des combattants l'a par la suite décapité avec un couteau qu'il portait sur lui pour venger les « martyrs de Marea », selon une vidéo obtenue par l'OSDH.
Le plan de la Turquie et des États-Unis pour action concertée visant à créer une zone débarrassée de l'EI dans la province d'Alep est soutenu par plusieurs forces rebelles sur le terrain, notamment la puissante formation d'Ahrar al-Cham. Bien qu'en guerre contre l'EI, le Front al-Nosra a rejeté ce projet et s'est retiré de certaines de ses positions pour ne pas être impliqué dans ce plan. Il a remis ses positions à d'autres factions rebelles.

Deux généraux irakiens tués
Parallèlement, une trêve de 72 heures est entrée en vigueur hier matin en Syrie à Zabadani ainsi que dans deux villages chiites du nord-ouest du pays, a rapporté l'OSDH. Il s'agit du deuxième cessez-le-feu en un mois dans ces secteurs, entre l'armée syrienne et le Hezbollah d'un côté, et les insurgés syriens de l'autre. La trêve est effective depuis hier 06h00, heure locale (03h00 GMT).
Dans un premier temps, les parties en conflit s'étaient mises d'accord sur un arrêt des combats pendant 48 heures. La mesure a été prolongée d'une journée afin de faciliter l'évacuation des blessés.
De source proche des négociations, on avait déclaré un peu plus tôt à Reuters qu'un accord avait été conclu sur une nouvelle trêve à Zabadani, près de la frontière syro-libanaise, et dans les villages de Kefraya et d'al-Faoua, ces derniers étant situés dans la province d'Idleb. « La mise en œuvre a commencé. Le calme règne à Kefraya, à al-Faoua et Zabadani », a déclaré à Reuters Rami Abdel Rahmane, qui dirige l'OSDH. Des sources dans l'un et l'autre camp ont indiqué que l'évacuation des blessés commencerait aujourd'hui. Des négociations se poursuivent sur d'autres questions, dont le retrait des combattants présents à Zabadani et l'évacuation des civils dans les deux villages chiites, indiquent plusieurs sources dont une proche du gouvernement syrien.
Sur un autre plan, le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a annoncé hier avoir obtenu du gouvernement syrien 47 visas pour le personnel des Nations unies travaillant en Syrie. M. O'Brien a indiqué au Conseil de sécurité avoir été informé que « 47 demandes de visas en attente pour l'Onu allaient être acceptées » après des mois de tergiversations de la part de l'administration syrienne. M. O'Brien avait réclamé ces visas lors de sa première visite à Damas et Homs (centre de la Syrie) à la mi-août. Il a aussi indiqué que Damas « prenait moins de temps pour approuver les importations de fournitures humanitaires ».
Par ailleurs, deux généraux irakiens ont été tués hier par un attentat-suicide revendiqué par l'EI dans la province d'al-Anbar, une place forte des jihadistes. Le numéro deux du commandement militaire dans cette vaste province de l'ouest de l'Irak, Abdelrahman Abou Raghif, et le commandant de la 10e division, Safin Abdoulmajid, sont morts lorsqu'un kamikaze a fait exploser sa voiture bourrée d'explosifs dans la banlieue d'al-Jaraishi, au nord de la capitale provinciale Ramadi, selon un porte-parole de l'armée. L'armée irakienne a fait état de plusieurs autres « martyrs ».
Dans un communiqué mis en ligne, l'EI, qui contrôle Ramadi et l'essentiel d'al-Anbar, a assuré que cette attaque contre un quartier général de l'armée avait été perpétrée par quatre kamikazes et deux tireurs en soutien, qui ont également péri.
(Sources : agences)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) se sont emparés de cinq villages tenus par les forces rebelles dans le nord de la Syrie et ont pénétré dans la périphérie d'un de leurs bastions, a affirmé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Les jihadistes ont capturé trois localités près de Marea et sont entrés dans les faubourgs de cette ville dans la nuit de mercredi...

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