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Moyen Orient et Monde - Irak

Maliki est l’un des responsables de la chute de Mossoul, selon une commission parlementaire

Abadi a approuvé le renvoi devant la justice militaire de commandants de l'armée ayant ordonné le retrait de Ramadi face à la progression des jihadistes.

Le Premier ministre irakien Haider el-Abadi. Khalid al-Mousily/Reuters

Une commission d'enquête parlementaire irakienne a jugé l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et 35 autres personnes responsables de la chute de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, tombée sans encombres aux mains des jihadistes en juin 2014. Face à l'offensive fulgurante lancée par les jihadistes de l'EI (État islamique) en Irak en juin 2014, les forces gouvernementales avaient abandonné en grand nombre leurs positions et pris la fuite, permettant aux jihadistes de mettre la main sur du matériel militaire et de conquérir de larges pans de territoire du pays. Si plusieurs commandants et dirigeants politiques avaient été montrés du doigt dans la débâcle désastreuse des forces gouvernementales à Mossoul, le rapport les nomme pour la première fois de façon officielle. Le député Abdelrahim al-Chammari, membre de la commission d'enquête sur la chute de Mossoul, a affirmé que le nom de M. Maliki, Premier ministre de 2006 à 2014, figurait parmi ceux mentionnés dans le rapport. Cela a été confirmé par un autre député ayant requis l'anonymat. En tant que commandant en chef de l'armée, M. Maliki a cherché à centraliser le contrôle de l'armée dans ses services et joué une part importante dans son affaiblissement en nommant notamment des commandants choisis pour leur loyauté plutôt que leur compétence, selon plusieurs experts. La politique de M. Maliki, quand il était Premier ministre, avait suscité l'isolement et le mécontentement de la minorité arabe sunnite. C'est dans les régions arabes sunnites d'Irak que l'EI s'est d'ailleurs implanté. Le rapport détaillant les résultats de l'enquête a été présenté au président du Parlement, Salim al-Joubouri. Ce dernier a indiqué qu'il serait transmis au ministère public en vue d'éventuelles poursuites judiciaires. « Personne n'est au-dessus de la loi, tout le monde doit rendre des comptes au peuple et la justice punira » les responsables, a-t-il dit dans un communiqué. « Ils auraient dû résister. »

« Les soldats auraient dû résister »
Le Premier ministre Haider al-Abadi a également approuvé le renvoi devant la justice militaire de commandants de l'armée ayant ordonné le retrait en mai de la ville-clé de Ramadi, chef-lieu de la province d'al-Anbar (Ouest). M. Abadi a « approuvé les recommandations de la commission d'enquête sur le renvoi devant la justice militaire d'un certain nombre de commandants pour avoir abandonné leurs positions (...) malgré plusieurs ordres leur enjoignant de ne pas se retirer », a précisé le texte sur le site officiel du Premier ministre. La commission a entendu les dépositions de plus de 100 officiers et commandants sur les circonstances de la chute de Ramadi, a ajouté le communiqué. Fin juin, le Premier ministre avait estimé que « les soldats auraient dû résister ». Si ces commandants sont renvoyés devant la justice militaire, il s'agira d'une première pour des officiers ayant fui leurs positions depuis le lancement de l'offensive de l'EI en juin 2014. Les autorités irakiennes semblent déterminées à faire juger les responsables politiques et militaires de la déroute des forces gouvernementales devant l'EI.

(Source : AFP)

Une commission d'enquête parlementaire irakienne a jugé l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et 35 autres personnes responsables de la chute de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, tombée sans encombres aux mains des jihadistes en juin 2014. Face à l'offensive fulgurante lancée par les jihadistes de l'EI (État islamique) en Irak en juin 2014, les forces gouvernementales avaient...

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