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À La Une - syrie

La Russie "n'est pas attachée à la personne" d'Assad

"La préservation de l'Etat syrien et son intégrité territoriale préoccupent Moscou plus que la personne du président", affirme le chef de la Coalition nationale syrienne, Khaled Khoja.

Le chef de la Coalition nationale syrienne, Khaled Khoja., qui a rencontré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a réitéré vendredi son appel au départ de Bachar el-Assad qui "n'a aucun rôle à jouer dans l'avenir" de Syrie. AFP PHOTO / KIRILL KUDRYAVTSEV

La Russie "n'est pas attachée à la personne" du président syrien Bachar el-Assad, a affirmé vendredi à Moscou le chef de la Coalition nationale syrienne, Khaled Khoja, au lendemain de ses négociations avec des responsables de la diplomatie russe.

"Les autorités russes ne sont pas attachées à la personne de Bachar el-Assad", a-t-il assuré, lors d'une conférence de presse, en affirmant que "la préservation de l'Etat syrien" et son intégrité territoriale "préoccupent la Russie plus que la personne du président".
M. Khoja, qui a rencontré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a par ailleurs réitéré son appel au départ du président syrien qui "n'a aucun rôle à jouer dans l'avenir" de Syrie.

"Nous avons toujours dit que nous ne soutenons pas Assad personnellement, mais nous soutenons le président légitimement élu de Syrie", a réagi la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, interrogée par l'AFP.

La Russie, l'un des derniers soutiens du régime syrien, prône actuellement une coalition élargie comprenant, notamment, la Turquie, l'Irak, l'Arabie saoudite, mais aussi l'armée régulière syrienne, et donc le président Bachar el-Assad, pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

M. Khoja, qui dirige la principale formation d'opposants en exil, avait cependant rejeté cette proposition, dans une interview à l'agence de presse russe Interfax, avant même sa rencontre avec M. Lavrov.
"Le régime syrien a laissé l'EI prendre le contrôle des zones stratégiques" en Syrie "et ne peut donc pas être notre partenaire dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il insisté vendredi.

 

(Lire aussi : Le général iranien Ghassem Souleimani s'est-il rendu à Moscou ?)



Pour sa part, M. Lavrov a appelé toutes les forces syriennes et régionales à oublier leurs divergences et s'unir au nom de la "tâche commune antiterroriste", lors d'une rencontre avec une délégation du Comité de la conférence du Caire, l'autre rassemblement d'opposants, mené par l'opposant syrien Haytham Manna.
"Les Russes estiment que le plus urgent c'est la lutte contre le terrorisme, mais nous estimons que pour gagner le combat contre le terrorisme, un changement politique est une condition préalable", a déclaré M. Manna à l'AFP, à l'issue de la rencontre. "Et nous nous sommes mis d'accord sur le fait qu'il fallait mener conjointement la lutte contre le terrorisme avec le processus politique", a-t-il précisé.
"Je n'ai pas d'obsession pour Bachar el-Assad. Mon obsession principale, ce sont les 23 millions de Syriens qui sont dans une situation de détresse (...) et on doit concentrer nos efforts sur eux", a ajouté M. Manna.

Cette rencontre s'inscrit dans une série de négociations lancées cette semaine par Moscou dans le cadre de l'intensification de ses efforts diplomatiques visant à trouver une solution politique au conflit syrien.
Avant de rencontrer MM. Khoja et Manna, Sergueï Lavrov avait déjà accueilli mardi le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, qui a fermement rejeté l'initiative russe, et doit encore s'entretenir avec le diplomate égyptien Ramzi Ezzeddine Ramzi, adjoint à l'émissaire de l'Onu en Syrie, Staffan de Mistura.
Saleh Moslem, dirigeant de l'Union démocratique kurde (PYD), principale formation kurde en Syrie, s'est également rendu à Moscou cette semaine pour rencontrer mercredi un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

 

 

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