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Des Kurdes manifestent à Bruxelles contre les frappes turques

Environ 200 personnes ont manifesté samedi à Bruxelles pour dénoncer les frappes de l'armée turque contre la guérilla kurde du PKK et commémorer les victimes d'un attentat qui a déclenché ce cycle de violences en juillet.

Agitant des drapeaux kurdes et à l'effigie d'Abdullah Ocalan, le fondateur du PKK en prison depuis 1999, ils scandaient "Non à la guerre" et "Europe, où es-tu ? La Turquie nous tue!". Réunis à l'appel d'organisations et du Congrès national du Kurdistan (KCK), l'aile politique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les manifestants ont rendu hommage au 32 victimes de l'attentat de Suruç (sud de la Turquie) le 20 juillet, qui a déclenché un cycle de représailles entre la guérilla et l'armée turque.

Cet attentat a été attribué au groupe Etat islamique (EI), mais le PKK - classé organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis - a aussitôt répliqué en assassinant des membres des forces de l'ordre turques, accusées de ne pas protéger la population locale. Les bombardements turcs, lancés dans la foulée, ont touché en majorité des cibles du PKK dans le nord de l'Irak et quelques positions de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.

Interrogé par l'AFP, Zübeyir Aydar, le président du KCK, a accusé "l'Etat turc et Recep Tayyip Erdogan", son président, d'avoir "cassé" la trève et le processus de paix en vigueur depuis 2013. "Je veux que la Turquie arrête de tuer des Kurdes, qu'elle arrête de bombarder des gens et des villages", a expliqué à l'AFP Benaz Salih, qui vit à Oslo, venue avec son fils et un ami, alors que la rébellion a fait état de victimes civiles dans ces bombardements, ce qu'Ankara récuse.

"L'Europe et les autorités belges doivent faire attention, la Turquie prétend qu'elle combat Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) alors qu'en réalité c'est une guerre menée contre les Kurdes", a indiqué à l'AFP Munir Ibrahim, originaire du Qamichli, village kurde syrien frontalier avec la Turquie. "Leur but, c'est de mettre un obstacle aux Kurdes de Syrie pour qu'ils ne puissent pas mettre en place une fédération sur leur territoire".

Environ 200 personnes ont manifesté samedi à Bruxelles pour dénoncer les frappes de l'armée turque contre la guérilla kurde du PKK et commémorer les victimes d'un attentat qui a déclenché ce cycle de violences en juillet.
Agitant des drapeaux kurdes et à l'effigie d'Abdullah Ocalan, le fondateur du PKK en prison depuis 1999, ils scandaient "Non à la guerre" et "Europe, où es-tu ? La...