L'Agence malaisienne anti-corruption a annoncé que près de 700 millions de dollars (640 millions d'euros) versés sur des comptes bancaires personnels du Premier ministre étaient des "dons" sans lien avec un énorme scandale de détournements de fonds menaçant ce dernier.
Najib Razak, chef du gouvernement de ce pays d'Asie du Sud-Est, est soumis depuis plusieurs années à une pression concernant des soupçons de détournements de fonds massifs concernant la société publique 1Malaysia Development Berhad (1MDB) créée à son initiative peu après son arrivée au pouvoir en 2009.
Les appels à la démission du Premier ministre se sont multipliés en juillet, après des révélations du Wall Street Journal, selon lesquelles des enquêteurs malaisiens ont découvert que près de 700 millions de dollars (640 millions d'euros) avaient transité par des agences publiques, des banques et sociétés liées à 1MDB, avant de se retrouver sur des comptes personnels de Najib.
Dans un communiqué publié lundi, l'Agence nationale anti-corruption a indiqué que ces fonds avaient bien été transférés sur les comptes de Najib, mais qu'ils n'étaient pas liés à la société 1MDB.
"Les investigations ont révélé que les 2,6 milliards de ringgit (près de 700 millions de dollars) qui auraient atterri sur les comptes (de Najib) provenaient de contributions de donateurs, et non de fonds de 1MBD", a indiqué l'agence. Celle dernière n'a pas précisé les identités des donateurs, mais observé que les investigations se poursuivaient.
Le chef du gouvernement et la société 1MDB, endettée à hauteur de 11 milliards de dollars (10 milliards d'euros), avaient vigoureusement démenti avoir commis des actes répréhensibles.
La semaine dernière, Najib avait limogé son vice-Premier ministre, Muhyiddin Yassin, et d'autres personnalités du gouvernement qui avaient réclamé des réponses concernant le scandale autour de 1MDB.
Le procureur général Abdul Gani Patail, engagé dans l'enquête sur des faits de corruption présumés de cette société à laquelle Najib est lié, avait également été remplacé.
Najib Razak, chef du gouvernement de ce pays d'Asie du Sud-Est, est soumis depuis plusieurs années à une pression...
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