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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

« En Russie, on t’aurait retrouvé découpé en morceaux dans une boîte à chaussures »

Le président israélien menacé de mort sur les réseaux sociaux pour avoir dénoncé le « terrorisme juif », après la mort d'un bébé palestinien brûlé vif.

Le président Reuven Rivlin lors d’un discours prononcé samedi devant la communauté gay israélienne. Gali Tibbon/AFP

La police israélienne a ouvert une enquête sur des menaces publiées sur les réseaux sociaux contre le président Reuven Rivlin, qui a condamné le « terrorisme juif » après un incendie criminel ayant tué un bébé palestinien, a annoncé hier son porte-parole.
Le jour même de l'attaque antipalestinienne, vendredi, M. Rivlin a publié sur sa page Facebook un texte, en arabe et en hébreu, intitulé « Plus que de la honte, je ressens de la douleur ». « La douleur du meurtre d'un petit bébé, la douleur de voir mon peuple choisir le chemin du terrorisme et perdre son humanité », écrit-il, alors que les parents et le frère du bébé Ali Dawabcheh, 18 mois, grièvement blessés, sont toujours entre la vie et la mort. L'attaque, le fait de colons juifs selon les Palestiniens, a provoqué la consternation en Israël et déclenché un débat parmi les Israéliens et les Palestiniens sur « l'impunité » qu'accorderaient les autorités israéliennes aux extrémistes juifs. « Malheureusement, il semblerait que nous ayons jusqu'ici traité le phénomène du terrorisme juif avec légèreté », ajoute le président Rivlin, en appelant à prendre des mesures concrètes contre les auteurs de tels actes.
Hier dans la nuit, les services de sécurité israéliens ont annoncé avoir arrêté un chef de file juif extrémiste, Meir Ettinger. Ce dernier est le premier individu arrêté après l'incendie criminel qui a coûté la vie au bébé palestinien. « Meir Ettinger a été arrêté à Safad (dans le nord d'Israël) en raison de ses activités au sein d'une organisation juive extrémiste », a indiqué un porte-parole du Shin Beth, le service de sécurité intérieure.
Dans le flot de plus de 2 000 commentaires, certains saluent cette prise de position, tandis que d'autres dénoncent « un traître ». « Sale traître. Ta fin sera pire que celle d'Ariel Sharon », l'ancien Premier ministre israélien mort après avoir passé huit années dans le coma, menace un commentaire. « En Russie, on t'aurait retrouvé découpé en morceaux dans une boîte à chaussures », écrit un autre internaute. La police a indiqué avoir ouvert une enquête après avoir reçu des éléments du service de sécurité de la présidence. Le procureur a pour sa part annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire à la suite de la diffusion de deux vidéos sur YouTube, où le président Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu sont présentés portant des uniformes nazis et s'exprimant en allemand.
Dalia Rabin, la fille de l'ancien Premier ministre Yitzhak Rabin assassiné en 1995, a pour sa part affirmé à la radio militaire que « ces images m'ont fait mal au ventre ». « La société israélienne se refuse à mener un débat sérieux sur la limite entre la liberté d'expression et des mots qui font couler le sang », a-t-elle déploré. Yitzhak Rabin a été tué, à l'issue d'un rassemblement pour la paix et contre la violence, à Tel-Aviv par un activiste d'extrême droite, après une campagne virulente menée par la droite contre les accords d'Oslo signés avec les Palestiniens en 1993.

(Source : AFP)

La police israélienne a ouvert une enquête sur des menaces publiées sur les réseaux sociaux contre le président Reuven Rivlin, qui a condamné le « terrorisme juif » après un incendie criminel ayant tué un bébé palestinien, a annoncé hier son porte-parole.Le jour même de l'attaque antipalestinienne, vendredi, M. Rivlin a publié sur sa page Facebook un texte, en arabe et en...

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