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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Face à l’Iran, Washington va « accélérer » ses ventes d’armes aux pays du Golfe

Hier, à Doha, Kerry a promu devant les alliés arabes l'accord avec Téhéran.

De gauche à droite, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, le secrétaire d’État américain, John Kerry, et leur homologue saoudien Adel al-Juber, discutent de la Syrie à Doha. Brendan Smialowski/AFP

Les États-Unis vont « accélérer » leurs ventes d'armes aux pays arabes du Golfe, a annoncé hier le secrétaire d'État John Kerry, les monarchies sunnites s'inquiétant des ambitions régionales de leur rival iranien chiite et de l'accord sur le nucléaire.
« Nous sommes tombés d'accord pour accélérer certaines ventes d'armes qui sont nécessaires et qui ont pris trop de temps par le passé », a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse au Qatar. John Kerry était à Doha pour rassurer ses homologues des monarchies du Golfe sur les bienfaits de l'accord international sur le nucléaire iranien pour la sécurité de la région. Il a participé à une réunion exceptionnelle des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar). « Nous sommes tombés d'accord pour engager des formations très particulières (...) pour échanger et partager des renseignements », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.
M. Kerry a également évoqué une poursuite des discussions entre les États-Unis et leurs alliés du Golfe, engagées à Camp David en mai, sur « la manière d'intégrer les systèmes régionaux de défense de missiles balistiques » ainsi que « l'augmentation du nombre d'exercices (militaires) que nous faisons ensemble ». « Ce sont quelques exemples de la manière dont nous pensons que la sécurité de la région puisse être renforcée et la coopération améliorée », a-t-il plaidé aux côtés du ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khaled al-Attiya. Ce dernier, parlant au nom de son pays, a assuré que l'accord sur le nucléaire iranien était « la meilleure option parmi d'autres ».

Un bon accord
Un diplomate américain s'est félicité que le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, ait « exprimé publiquement la satisfaction du gouvernement saoudien devant un bon accord ».
Dimanche, au Caire, John Kerry avait déjà assuré que le règlement avec l'Iran renforcerait la sécurité des pays arabes, inquiets des ambitions de Téhéran. Au même moment, dans une déclaration télévisée, le président iranien Hassan Rohani affirmait que l'accord nucléaire allait créer un « nouveau climat » régional afin de régler des conflits armés comme au Yémen et en Syrie.
Poids lourd du Golfe, l'Arabie saoudite dirige une coalition arabe qui mène depuis fin mars au Yémen des frappes aériennes contre les rebelles houthis, issus de la minorité zaïdite – une branche du chiisme – afin d'empêcher cette rébellion soutenue par l'Iran de s'emparer de tout le pays. En Syrie, l'Iran est le principal allié régional du régime du président Bachar el-Assad, combattu par une coalition de l'opposition soutenue par l'Arabie saoudite. John Kerry tenait d'ailleurs hier soir à Doha une réunion tripartite inédite avec ses homologues russe et saoudien, Sergueï Lavrov et Adel al-Jubeir, pour parler essentiellement du conflit syrien.
(Source : AFP)

Les États-Unis vont « accélérer » leurs ventes d'armes aux pays arabes du Golfe, a annoncé hier le secrétaire d'État John Kerry, les monarchies sunnites s'inquiétant des ambitions régionales de leur rival iranien chiite et de l'accord sur le nucléaire.« Nous sommes tombés d'accord pour accélérer certaines ventes d'armes qui sont nécessaires et qui ont pris trop de temps par le...

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