Aoun invite Hariri à un face-à-face télévisé

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, a appelé samedi le leader du courant du Futur Saad Hariri à un débat télévisé, après avoir fait état d'une « quasi-rupture avec le courant du Futur qui ne tient pas ses promesses ».
Le général Aoun qui s'exprimait dans le cadre d'une interview à Sawt el-Mada, puis au cours d'un dîner du CPL à Jbeil, a de nouveau plaidé en faveur d'une élection du président de la République au suffrage universel, avant de reprocher à ses détracteurs de « vouloir un président neutre, c'est-à-dire incapable de défendre le droit dans ses positions et inapte à assumer ses responsabilités ». « Ils veulent un président consensuel parce qu'ils voient dans le Liban un gâteau à partager entre eux et qu'un tel chef d'État les laissera faire et aura dans le même temps sa part », a-t-il dit, en insistant sur le fait que « c'est le chef de l'État qui représente le peuple et non pas les forces parlementaires ».
Le chef du CPL s'en est pris à « la majorité au pouvoir qui assume la responsabilité de toute erreur commise et de tout comportement anormal en contradiction avec la Constitution et les lois ». Il lui a surtout reproché de paralyser le pourvoi aux postes vacants à la tête de l'armée et aux postes-clés militaires, avant de souligner sa détermination à continuer de réclamer l'adoption d'un mécanisme « clair » pour la prise de décision en Conseil des ministres. « Nous ne reculerons pas, mais les questions relatives aux droits fondamentaux ne seront pas boycottéees », a-t-il poursuivi. Parmi ces questions, a indiqué le général Aoun, la promotion des soldats. « Je ne laisserai personne me faire du chantage. Je suis d'ailleurs habitué aux attaques de lourd calibre », a encore dit le chef du CPL.
S'attardant sur la question des déchets, M. Aoun a imputé au gouvernement la responsabilité du cafouillage dans la gestion de ce dossier. « Le dossier des déchets est la plus grande preuve du chaos dans leur façon de gouverner. S'ils avaient agi avec patriotisme et ne l'avaient pas géré de manière à assurer leurs besoins personnels nous n'en serions pas arrivés là », a-t-il souligné.

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