Pour le Hezbollah, un pouvoir incapable de résoudre le problème des déchets ne peut pas décider de la guerre et de la paix

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'en est de nouveau pris hier au pouvoir en place l'accusant entre autres d'« empêcher l'armée de mettre fin à la présence takfiriste dans les jurds du pays » et d'être « de collusion avec les ennemis du Liban pour que les menaces continuent de peser sur le peuple ». « De toute façon, nous n'avons jamais misé sur ce pouvoir ou sur ses prédécesseurs pour affronter un ennemi ou des takfiristes. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas compter sur lui pour trouver une solution au problème des déchets. Un pouvoir qui ne peut pas régler un problème de déchets dans le pays ne peut pas détenir la décision de guerre et de paix face à un ennemi qui nous menace », a-t-il dit, en s'insurgeant contre « la débauche et l'insouciance ».
« Nous ne comprenons pas comment un responsable accède à un poste déterminé, pour se voir ensuite entourer de partisans et finir par être incapable de lancer un seul appel d'offres pour un quelconque projet, d'une manière intègre et juste », a fulminé M. Raad en s'élevant de nouveau contre la corruption. Il a ensuite critiqué la position du chef du gouvernement, Tammam Salam, mais sans le nommer, par rapport au mécanisme de décision en Conseil des ministres. « Nous avons été le porte-étendard de l'entente dans le pays, mais celle-ci est réalisée par moments sur des questions déterminées. Nous ne comprenons pas pourquoi l'entente doit s'appliquer à chaque décision du Conseil des ministres. Certains veulent des ententes en dehors du cadre de la loi alors que celles-ci ne sont pas nécessaires pour ce qui concerne les intérêts de la population », a-t-il accusé, reprochant à « certains de vouloir servir leurs propres intérêts au détriment de ceux de tous les autres ».
Rappelons que M. Salam plaide pour l'entente comme instrument de prise de décision en Conseil des ministres au moment où les ministres du 8 Mars, notamment du CPL, s'accrochent à l'unanimité comme critère pour la prise de décision.