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Auto - Constructeurs

Ferrari en Bourse pour financer Fiat et Chrysler

FCA automobiles a lancé une procédure d'introduction en Bourse de Ferrari dont les recettes devraient servir à financer ses nouveaux modèles.

Se payer sur la bête. C'est ainsi que l'on pourra résumer l'idée du constructeur italo-américain Fiat-Chrysler automobiles (FCA) à la suite de son intention de porter Ferrari en Bourse. Un crime de lèse-majesté dont on se remettra difficilement à Maranello et qui a dû faire bondir dans sa tombe Enzo lui-même. Mais voilà, Ferrari est un tout petit constructeur italien, filiale de FCA qui a d'autres chats à fouetter que de déposer des cierges sur l'autel Ferrari.
Au contraire même, puisque, comme les marchands du temple, FCA compte bien tirer un bénéfice de cette propriété pour financer le coûteux programme d'investissements conçu pour les marques populaires du groupe. FCA a formellement déposé une demande d'enregistrement en vue d'une entrée en Bourse à Wall Street auprès du gendarme de la Bourse américaine, la SEC, a annoncé le groupe.

10 % des actions
Ni la fourchette de prix ni le nombre d'actions à placer n'ont encore été déterminés, mais ce dernier « ne devrait pas dépasser 10 % des actions ordinaires », précise FCA, actuel détenteur des titres qui seront mis en vente. L'intention de Ferrari est « de se coter sur le New York Stock Exchange », précise FCA.
La séparation et l'entrée en Bourse de la marque Ferrari avaient été annoncées en octobre par FCA. Le groupe entend ainsi financer en partie l'ambitieux plan de développement sur cinq ans de quelque 48 milliards d'euros annoncé au printemps 2014, qui prévoit de vendre à terme 7 millions de voitures par an.
À l'époque, FCA, qui est lui-même entré à Wall Street en octobre 2014, avait déclaré vouloir coter Ferrari « aux États-Unis et sur un autre marché européen », sans préciser lequel.

Fuite batave
La marque Ferrari a depuis été transformée en une nouvelle société, New Business Netherlands NV, qui sera à terme rebaptisée Ferrari NV, précise le groupe. Cette structure est semblable à celle utilisée par FCA depuis la fusion entre Fiat et Chrysler l'année dernière. Sergio Marchionne, directeur général de FCA, a récemment estimé la valeur totale de Ferrari à 10 milliards d'euros, rappelle le quotidien italien La Stampa, qui fait partie du groupe FCA.
Le calendrier initial de Fiat Chrysler prévoit une première cotation en octobre 2015 après un roadshow, tournée de présentation de l'entreprise aux investisseurs dans différents continents). Ferrari est actuellement détenu à hauteur de 90 % par FCA et de 10 % par Piero Ferrari, fils d'Enzo Ferrari, qui avait fondé la marque en 1947 à Maranello, près de Bologne.
FCA avait rappelé début juillet que, malgré ces changements, Ferrari allait demeurer résident fiscal en Italie et que la société continuerait de fonctionner selon la loi italienne. La marque s'était aussi engagée à ne pas transférer ou réduire le personnel et les activités actuellement basées en Italie.
Ferrari, qui produit environ 7 000 véhicules par an, a récemment dû rappeler 2 600 véhicules dans le monde en raison de défauts dans les airbags fournis par l'équipementier nippon Takata. Un défaut cependant sans lien avec les rappels opérés par nombre d'autres grands constructeurs pour des airbags Takata.
(Source : AFP)

Se payer sur la bête. C'est ainsi que l'on pourra résumer l'idée du constructeur italo-américain Fiat-Chrysler automobiles (FCA) à la suite de son intention de porter Ferrari en Bourse. Un crime de lèse-majesté dont on se remettra difficilement à Maranello et qui a dû faire bondir dans sa tombe Enzo lui-même. Mais voilà, Ferrari est un tout petit constructeur italien, filiale de FCA...

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