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Économie - Liban - Banques

Moody’s maintient sa perspective à négative

Malgré des signes de stabilisation de l'économie, notamment une relance du tourisme et les retombées positives de la baisse du prix du brut et de la dépréciation de l'euro, le contexte dans lequel évoluent les banques continuera d'affecter leur performance durant les 12 à 18 prochains mois, affirme Moody's Investors Service dans son dernier rapport. De ce fait, l'agence de notation américaine a maintenu à négative sa perspective du secteur bancaire libanais.
« Nous prévoyons que l'environnement d'opération des banques libanaises restera faible. Leur exposition à la dette souveraine et la baisse de leurs profits restent un véritable défi », affirme dans le rapport Alexios Philippides, chef analyste de Moody's pour les banques libanaises.
Malgré la stabilisation de certains secteurs de l'économie, la croissance du PIB restera faible, en raison des aléas sécuritaires qui freineront les investissements privés et empêcheront le gouvernement d'introduire des réformes structurelles, ajoute Moody's. L'agence de notation estime que la croissance du PIB atteindra 2,5 % en 2015, contre 2 % en 2014.
Moody's indique par ailleurs que le gouvernement libanais continuera à compter sur le secteur bancaire local pour financer sa dette. Le ralentissement du secteur de l'immobilier et de la construction et la baisse des prix des logements pourraient engendrer des pressions sur la qualité des actifs. Dans ce contexte, les provisions pour créances douteuses plomberont la profitabilité du secteur bancaire, selon Moody's qui estime à moins de 5 % la croissance des prêts en 2015, principalement dynamisée par les plans de relance mis en œuvre par la Banque du Liban (BDL) depuis 2013.
La BDL a détaillé en décembre dernier les mécanismes de son troisième plan de relance de près d'un milliard de dollars mis en place pour 2015 dont 60 % sont consacrés à l'immobilier. La Banque centrale autorisait aussi pour la première fois l'allocation de ces fonds subventionnés au financement du fond de roulement des entreprises. Toutefois, malgré les conditions difficiles, Moody's prévoit que les financements des banques resteront importants et une possible amélioration de la capitalisation des institutions bancaires. L'agence rappelle que les dépôts représentent 80 % des actifs des banques et sont soutenus par les flux de capitaux de la diaspora qui représentent chaque année 15 à 20 % du PIB.

Malgré des signes de stabilisation de l'économie, notamment une relance du tourisme et les retombées positives de la baisse du prix du brut et de la dépréciation de l'euro, le contexte dans lequel évoluent les banques continuera d'affecter leur performance durant les 12 à 18 prochains mois, affirme Moody's Investors Service dans son dernier rapport. De ce fait, l'agence de notation...

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