Brèves

Iran
Le délit de maternité touche près de 47 000 femmes
Quelque 47 000 mères actives en Iran ont été récemment renvoyées par leurs employeurs qui préfèrent engager des employés moins coûteux, alors qu'une nouvelle loi allongeant le congé maternité attend toujours les fonds nécessaires pour son application, a affirmé un responsable hier. Selon lui, des études ont montré que, parmi les 145 000 femmes ayant pris un congé maternité de six mois au cours des derniers 18 mois, 47 000 – près du tiers – ont été renvoyées lorsqu'elles ont voulu revenir travailler. Une nouvelle loi a instauré un congé maternité rémunéré de neuf mois, mais les fonds prévus pour son application – quelque 3 200 milliards de rials (985 millions USD) – se font attendre, selon des responsables de la sécurité sociale. « De nombreux diplômés sont prêts à travailler pour des salaires moins importants, affirme M. Zeda. Si le congé maternité est porté à 9 mois, le nombre de femmes qui risquent d'être renvoyées à leur retour au travail devra considérablement augmenter. »

Tunisie
Prolongation de l'état d'urgence, les ONG tirent la sonnette d'alarme
La présidence tunisienne a annoncé, hier, la prolongation de deux mois de l'état d'urgence proclamé début juillet après l'attaque jihadiste la plus sanglante de l'histoire du pays, en raison de la persistance de menaces d'attentats. Cette décision a été prise non pas en raison de menaces précises mais « parce que les causes (qui ont conduit à l'instauration de l'état d'urgence) sont toujours là », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui. Huit ONG, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont annoncé hier dans un communiqué commun que « la nouvelle loi antiterroriste représente un danger contre les droits de l'homme et ne contient pas les garanties nécessaires contre des abus ». « Elles appellent le Parlement à limiter le risque d'abus que la nouvelle loi a créé, par l'amendement du code pénal », citant par exemple la prolongation à 15 jours du délai de garde à vue pendant lequel le suspect ne peut pas consulter un avocat.

Yémen
Attentat kamikaze attribué à el-Qaëda
Un attentat à la voiture piégée dans le sud-est du Yémen a causé, hier, la mort de neufs soldats fidèles au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, a indiqué une source militaire. La même source a attribué l'attaque à el-Qaëda dans la péninsule Arabique (Aqpa), mouvement fortement implanté dans le sud et le sud-est du yémen et dont les partisans contrôlent depuis avril Moukalla, le chef-lieu du Hadramout. Par ailleurs, trois soldats saoudiens ont été tués, hier, lors d'opérations militaires à la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur faisant également état de la mort d'un membre d'une force paramilitaire saoudienne. Un sous-officier et deux soldats des forces terrestres saoudiennes ont été tués et sept gardes-frontières blessés hier matin dans la région d'Assir par des tirs de roquettes depuis le territoire yéménite, a précisé le porte-parole dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa. Les forces terrestres ont riposté, détruisant les sites de lancement des roquettes, a-t-il ajouté.

Terrorisme
Nouvelles tueries dans le nord-est du Nigeria
Au moins 16 personnes sont mortes dans le nord-est du Nigeria dans de nouvelles tueries attribuées à Boko Haram, dont une centaine de combattants, selon l'armée tchadienne, ont péri ces 15 derniers jours dans des combats sur le lac Tchad. Hier matin, une femme kamikaze s'est fait exploser sur un grand marché de Maiduguri, la plus grande ville du Nord-Est, tuant six personnes et blessant huit. Dans ce contexte, les pays de la région, confrontés à une résurgence des attaques et attentats-suicide meurtriers de Boko Haram ces dernières semaines, accélèrent la mise en place d'une force régionale de plus de 8 000 hommes censée éradiquer la menace.

MH370
L'expertise judiciaire du débris du boeing annoncée
Le fragment d'aile d'avion retrouvé mercredi sur l'île de la Réunion, qui pourrait provenir du vol MH370 mystérieusement disparu début 2014, doit arriver en France métropolitaine aujourd'hui pour y être expertisé, a-t-on appris hier. L'expertise du fragment d'aile retrouvé sur une plage de l'île française de la Réunion débutera mercredi après-midi. « Des morceaux d'une valise, découverts à proximité du débris d'avion, vont également être acheminés et feront l'objet d'une expertise », a annoncé le parquet de Paris. Aucune date n'a été donnée sur les résultats de ces expertises. Une réunion se tiendra par ailleurs lundi à Paris entre enquêteurs français et experts malaisiens.