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Liban - Nominations

Nouvelle crise en vue en cas de prorogation du mandat du chef d’état-major

Ce ne sont pas uniquement les déchets qui s'amoncellent. Suspendues pour raison d'antagonisme permanent au sein du gouvernement, les nominations aux différents postes de l'administration sont bloquées.
Dernier exemple en date, le refus des ministres aounistes de signer les décrets de promotion des officiers de l'École militaire, prévue pour le 1er août, jour de la fête de l'Armée. Le prochain départ à la retraite du chef d'état-major de l'armée, dont le mandat pourrait être renouvelé faute d'entente sur l'ensemble du panier des nominations au sein de l'institution militaire, pose également problème. Le CPL conteste vivement la prorogation de ce mandat, menaçant d'investir une fois de plus les rues.
Ces nouvelles obstructions viennent s'ajouter à l'annulation, pour la deuxième année consécutive, de la cérémonie annuelle de la remise des épées aux officiers gradés, une tradition qui ne saurait être perpétuée en l'absence d'un président de la République.
Le nouveau refus des ministres aounistes de signer le décret de promotion des officiers pourrait toutefois être contourné, par le biais d'une entourloupe administrative prévue dans le texte régissant l'École militaire et consistant à accorder aux sous-officiers des promotions intermédiaires en attendant la signature des décrets. Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, devrait prendre très prochainement une décision en ce sens, sur proposition du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, qui parrainera la cérémonie de remise des diplômes selon le plan prévu.
Autre date butoir qui risque de déclencher une nouvelle polémique au sein de la classe politique, l'éventuel report du départ à la retraite du chef d'état-major de l'armée, le général Walid Salmane, dont le mandat arrive en principe à terme le 6 août.
Le Courant patriotique libre du général Michel Aoun menace dès à présent : si la prorogation a lieu et si le gouvernement ne cherche pas à finaliser toutes les nominations militaires, le CPL fera entendre sa voix. « Nous ne resterons pas les bras croisés, d'autant qu'il s'agira d'une violation du principe du partenariat », ont fait savoir les milieux aounistes qui ont promis de faire face « à la vague de monopole du pouvoir décisionnel et à la politique de marginalisation jusqu'au-boutiste ».
Les assises du CPL se préparent d'ores et déjà à des manifestations de rue, selon des informations rapportées par la presse. Le général Aoun aurait déjà donné des directives en ce sens. « Il y aura certainement des réactions de notre part », a assuré l'ancien ministre aouniste Gaby Layoun dans un entretien à l'agence al-Markaziya. Il a ajouté que l'affaire « n'est plus une simple question de poste à pourvoir, mais est une question de partenariat » islamo-chrétien, le CPL considérant que le refus de prendre en compte l'opinion du principal bloc chrétien à ce sujet constitue une atteinte à ce partenariat.
Interrogé sur le fait de savoir si M. Aoun a évoqué ce sujet avec le ministre de la Défense, Samir Mokbel, M. Layoun a déclaré : « Le général Aoun n'a pas menacé M. Mokbel bien entendu, mais tout le monde sait que nous allons réagir à la prorogation. » Il a également précisé que lors de l'entretien que le chef du CPL a eu à Rabieh avec le ministre de la Défense, lundi dernier, M. Aoun a proposé à M. Mokbel un plan consistant à effectuer des nominations globales au sein du conseil militaire dont trois des sièges sont actuellement vacants, « les trois autres ayant déjà fait l'objet d'une prorogation ».

Ce ne sont pas uniquement les déchets qui s'amoncellent. Suspendues pour raison d'antagonisme permanent au sein du gouvernement, les nominations aux différents postes de l'administration sont bloquées.Dernier exemple en date, le refus des ministres aounistes de signer les décrets de promotion des officiers de l'École militaire, prévue pour le 1er août, jour de la fête de l'Armée. Le...

commentaires (3)

Nul besoin d'une telle "prorogation" pour provoquer une nouvelle "crise" !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 27, le 31 juillet 2015

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Commentaires (3)

  • Nul besoin d'une telle "prorogation" pour provoquer une nouvelle "crise" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 27, le 31 juillet 2015

  • POURQUOI NE PAS S'ASSEOIR TOUS ENSEMBLE ET S'ENTENDRE POUR UNE FOIS ? REPORTER LES PROBLÈMES N'EST PAS LES RÉSOUDRE. LE TEMPS DES NOUVELLES NOMINATIONS ARRIVE... EH BIEN... QUE LES NOUVELLES NOMINATIONS SE FASSENT AVEC ENTENDEMENT... MAIS C'EST TROP DEMANDER À L'ABRUTISSEMENT GÉNÉRAL QUI RÈGNE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 58, le 31 juillet 2015

  • Les aounistes de nouveau dans la rue ? Cette fois ce sera un pataugeage dans les déchets.

    Halim Abou Chacra

    03 h 45, le 31 juillet 2015

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