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Liban - L’éclairage

Faute de libaniser l’échéance, pas de président pour l’instant

Pas d'élection présidentielle au Liban avant le printemps de 2016 sauf si les Libanais conviennent de « libaniser » cette échéance et d'opter pour un candidat qui aura l'aval de toutes les parties. Tel est l'avis d'un diplomate occidental dont les propos ont été rapportés par un ancien ministre. Ce diplomate fait porter la responsabilité de l'obstruction de l'élection d'un chef d'État à l'Iran et à ses alliés au Liban, par le biais du sabotage du quorum requis au Parlement.
Ainsi, estime-t-il, l'examen du dossier de l'élection ne sera pas envisagé de sitôt, et en tous les cas pas avant de parvenir à un compromis en Syrie et à une entente sur une solution à cette crise aux niveaux régional et international.
Pour l'instant, les efforts sont centrés sur la question iranienne au lendemain de la signature de l'accord sur le nucléaire ainsi que sur les efforts entrepris en vue de délimiter les contours du rôle iranien dans la région, et ce en dépit du refus saoudien d'accorder à l'Iran une implication importante et une participation active aux solutions régionales.
Alors qu'il planche depuis un moment sur les discussions relatives à l'accord nucléaire, le président américain Barack Obama prend soin de ne pas s'intéresser outre mesure aux autres dossiers extérieurs et s'abstient pour l'instant de faire pression sur l'Iran dans les dossiers politiques. C'est aux Français qu'il a laissé le soin de « dompter » la République islamique et de la pousser à s'intégrer dans la communauté internationale, en l'incitant à abandonner sa politique précédente et à renoncer à la stratégie jusque-là suivie. C'est dans ce contexte que le secrétaire d'État John Kerry œuvre à rassurer ses alliés du Golfe, en leur rappelant que l'accord sur le nucléaire n'aura aucun impact sur les dossiers politiques qu'il évoquera à l'avenir avec les Iraniens.
Ce sont des garanties de ce type que M. Kerry donnera une fois encore aux pays du Golfe le 3 août prochain, lors d'une réunion qu'il tiendra avec ses alliés à Doha. Les participants dresseront à cette occasion une feuille de route pour la période qui suit l'accord sur le nucléaire, c'est-à-dire la période dite politique.
Des sources diplomatiques arabes ont fait savoir depuis Paris que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est revenu d'Iran avec des résultats positifs et une position iranienne de soutien à l'élection d'un président au Liban. À la nuance près que les responsables iraniens ont en même temps fait savoir qu'ils sont pour l'instant noyés par les mesures légales et constitutionnelles en vue de l'exécution de l'accord sur le nucléaire. D'où leur préoccupation par les dossiers internes à la lumière notamment de l'opposition exprimée contre cet accord par les conservateurs.
De ce fait même, toute position iranienne positive à l'égard des dossiers de la région sera retardée y compris l'échéance présidentielle au Liban, de peur de voir s'exacerber la campagne des conservateurs iraniens qui y verraient des concessions humiliantes faites par l'équipe qui a signé l'accord.
Selon M. Fabius, pas de changement donc pour l'instant dans la politique iranienne. Pour ce qui est de l'échéance de la présidentielle au Liban que M. Fabius a évoquée avec son homologue iranien, il ressort des propos de Mohammad Javad Zarif que le dossier ne se trouve pas aux mains des Affaires étrangères mais plutôt chez le président iranien. Ce dernier devrait d'ailleurs évoquer cette question avec le président François Hollande lors de sa visite à Paris, en octobre prochain.
Selon des observateurs, l'Iran n'est pas pressé de modifier sa politique et sa stratégie dans la région à la lumière des circonstances actuelles, et tant qu'il n'a pas reçu des garanties et des rassurances sur son rôle et sa participation à la définition des règlements et des solutions au Proche-Orient. Pour l'instant, la République islamique se contente de faire des promesses rassurantes sans pour autant prendre des mesures concrètes en ce sens.
Selon un diplomate libanais, l'Iran ne prendra aucune initiative ni ne fera des concessions dans les dossiers politiques. Il attend de voir concrétisés les pourparlers avec les Américains, les seuls capables de lui accorder un prix en contrepartie de toute mesure qu'il prendrait. Les seuls également à pouvoir lui concéder un rôle régional notamment dans toute négociation future pour le règlement de la crise syrienne. Par conséquent, l'Iran n'est aucunement pressé à faire des concessions, comme le précise une source du 8 Mars. Il reste à savoir si la France réussira à arracher aux Iraniens une position conciliante dans le dossier de l'élection présidentielle ou si l'Iran cherche plutôt à faire monter les enchères en attendant la transaction qu'elle espère conclure avec les Américains à partir d'une entente sur le dossier syrien.

Pas d'élection présidentielle au Liban avant le printemps de 2016 sauf si les Libanais conviennent de « libaniser » cette échéance et d'opter pour un candidat qui aura l'aval de toutes les parties. Tel est l'avis d'un diplomate occidental dont les propos ont été rapportés par un ancien ministre. Ce diplomate fait porter la responsabilité de l'obstruction de l'élection d'un chef...

commentaires (7)

Excusez moi mais comprendre la phrase "le hezb n'est plus une RESISTENCE ... Mais est devenue une milice a la solde l'iran puisque HN le dit lui meme il reçoit des sommes faramineuse de celle ci lors de son dernier discours .... Mais de tout temps HN a bien aussi parler des gens qui reçoivent de l'argent d'autres pays qui sont (car ils ont accepté l'argent des sutres) assujétient a ceux la car leur main est en dessous de celle qui donne cet somme ... Donc par ricocher samahet el sayyed le hezb fait il partie de ceux la? Ou bien entendu le hezb est divin donc irréprochable et ce qui vaut aux autres ne vaut pas au hezb !!!! OK ON A BIEN COMPRIS LE MESSAGE

Bery tus

18 h 44, le 31 juillet 2015

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Commentaires (7)

  • Excusez moi mais comprendre la phrase "le hezb n'est plus une RESISTENCE ... Mais est devenue une milice a la solde l'iran puisque HN le dit lui meme il reçoit des sommes faramineuse de celle ci lors de son dernier discours .... Mais de tout temps HN a bien aussi parler des gens qui reçoivent de l'argent d'autres pays qui sont (car ils ont accepté l'argent des sutres) assujétient a ceux la car leur main est en dessous de celle qui donne cet somme ... Donc par ricocher samahet el sayyed le hezb fait il partie de ceux la? Ou bien entendu le hezb est divin donc irréprochable et ce qui vaut aux autres ne vaut pas au hezb !!!! OK ON A BIEN COMPRIS LE MESSAGE

    Bery tus

    18 h 44, le 31 juillet 2015

  • Les Libanais hélas, sont incapables de gérer eux-mêmes ĺeurs propres affaires. D'autant plus qu'une large minorité de blocage au sein du Parlement libanais est servile des intérêts régionaux de l'Iran, à savoir le camp du 8 Mars qui comprend notamment les députés du MPL du général Aoun et ses alliés du Hezbollah.

    Tony BASSILA

    17 h 54, le 31 juillet 2015

  • Qu'ils la "libanisent" ou qu'ils ne la "libanisent" pas, il n'y aura pas de sitôt de "président"....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 25, le 31 juillet 2015

  • Le hezb n'est plus une RESISTENCE mais est devenue avec son aventurisme en Syrie au yemen etc ... Donc akeed n'a rien à fsire en Syrie du tout !! D'ailleurs qu'ils aient raison ou tort leur présence en Syrie est est le cauchemars des libanais !!

    Bery tus

    14 h 03, le 31 juillet 2015

  • ET QUELQU'UNE NOUS CHANTAIT QU'AVEC L'ACCORD NUCLÉAIRE IL Y AURAIT ÉLECTION DE PRÉSIDENT AU LIBAN !!! ET JE DISAIS : NIAIS QUI CROIT À UNE TELLE BALIVERNE ! LA PERSÉE A AUJOURD'HUI LES MAINS PLUS LIBRES QU'AVANT... QU'ON LE VEUILLE OU NON ILS SONT PARTIE DÉSORMAIS DES SOLUTIONS DE TOUS LES DOSSIERS DANS LE MONDE ARABE... AU LIBAN, ON FERAIT BIEN DE S'ENTENDRE ( ENTRE CHRÉTIENS AVANT TOUT ) SUR UN CANDIDAT POUR LA PRÉSIDENCE... ET POUR CELA LE DIALOGUE... LE VRAIE DIALOGUE... ENTRE LE FUTUR+ SES SATELLITES ET LE HEZB+SES SATELLITES EST UNE NÉCESSITÉ URGENTE. QUAND À L'INTERVENTION DU HEZB EN SYRIE IL FAUT DÉPASSER LA CHOSE. IL SE PEUT QUE LE HEZB AIT TORT EN SON INTERVENTION... MAIS IL SE PEUT AUSSI (LA DONNE CHANGEANT SANS CESSE) QU'IL AIT RAISON !!! L'AVENIR NOUS LE DIRA. ENTRETEMPS LE PAYS A BESOIN DE STABILITÉ ET DE SÉCURITÉ. CRIMINELS TOUS CEUX QUI NE SUIVENT PAS CETTE LOGIQUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 09, le 31 juillet 2015

  • L'Histoire se répète.....et notre memoire est courte. La raison existentielle de ce bled a été, est, et sera toujours liée au bon vouloir des tireurs de ficelles. La question est de savoir pourquoi ? La réponse est évidente........

    Tabet Karim

    09 h 12, le 31 juillet 2015

  • "Faute de libanaiser l'échéance" ? Y a-t-il plus libanais que le boycotteur et "bloqueur" suprême de la présidentielle ?

    Halim Abou Chacra

    03 h 37, le 31 juillet 2015

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