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Liban - Rapt

Le ministre tchèque des AE envisage une visite au Liban

L'Orient-Le Jour a appris, de source informée en République tchèque, que le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, a l'intention d'effectuer une visite au Liban afin de suivre de près le déroulement des investigations en lien avec la disparition, le 18 juillet, de cinq ressortissants tchèques à Kefraya, dans la Békaa. Dans les jours qui viennent devrait être annoncée à Prague la date de cette visite, ajoute-t-on de même source.
Dans une déclaration faite à l'issue d'une réunion de la cellule de crise tchèque en charge du suivi de cette affaire, mardi dernier, la porte-parole du ministère tchèque des Affaires étrangères a affirmé que le ministère et les services secrets tchèques disposaient de nouvelles informations en rapport avec cette disparition, mais elle s'est refusée à tout commentaire.
À Beyrouth, Lubomír Zaorálek devrait s'entretenir avec son homologue libanais Gebran Bassil. Il sera accompagné de représentants des services de sécurité qui s'entretiendront avec leurs collègues libanais. Deux experts tchèques se trouvent déjà sur place au Liban et participent activement à l'enquête en cours.
La semaine dernière, le ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait affirmé que l'enlèvement des cinq Tchèques était de nature criminelle, écartant ainsi une piste politique. Selon les premières conclusions de l'enquête, le rapt des cinq hommes « est lié aux mafias, au trafic de drogue et aux armes », a déclaré M. Machnouk alors qu'il était en visite à Paris. Il s'agissait des premières déclarations d'un membre du gouvernement depuis la disparition des cinq Tchèques et de leur chauffeur libanais le 18 juillet dans la Békaa.
Les ressortissants tchèques sont deux journalistes, un avocat, un traducteur et un cinquième dont le statut n'a pas été identifié mais qui serait, selon une source bien informée, une personnalité sécuritaire haut placée visitant le Liban pour la première fois sous le couvert de l'anonymat. Prague a refusé de spéculer sur l'affaire et même de confirmer le rapt.
Depuis cette disparition, les motifs du kidnapping sont restés un mystère, mais il pourrait être lié, selon des informations non confirmées, à l'affaire Ali Taan Fayad, un Libanais placé en détention provisoire en République tchèque depuis 2014 à la demande des États-Unis. Parmi les disparus, figure le propre frère de M. Fayad, Saëb Taan Fayad, la cinquantaine, propriétaire du taxi de couleur grise et de type Kia dans lequel les passeports, les sacs de voyage et les caméras des cinq Tchèques ont été retrouvés. Mais aucun élément ne permettait de confirmer une éventuelle implication du chauffeur de taxi, lui-même porté disparu, dans l'affaire, et sa famille a nié toute responsabilité.

R.R.T.

L'Orient-Le Jour a appris, de source informée en République tchèque, que le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, a l'intention d'effectuer une visite au Liban afin de suivre de près le déroulement des investigations en lien avec la disparition, le 18 juillet, de cinq ressortissants tchèques à Kefraya, dans la Békaa. Dans les jours qui viennent devrait être...

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